Par Christ Zorro, Afriquematin
Depuis les attentats terroristes qui ont frappé la station balnéaire de Grand-Bassam le 13 mars 2016 et qui ont été revendiqués par Al Quaida au Maghreb Islamique (AQMI), les menaces de déstabilisations sont très prises au sérieux par les autorités ivoiriennes. La dernière en date, révélée par les sécurocrates, à l’est du pays, vient relancer une fois de plus le débat sur ce sujet sensible qui a trait à la sécurité des ivoiriens.
Si la situation sociopolitique actuelle en Côte d’Ivoire, avec les tensions occasionnées par les prises de bec au sein de la classe politique est plus ou moins tolérable, la menace Djihadistes révélée en début de semaine par les autorités policières, commence à faire son effet au sein des populations.
Le risque n’est plus à écarter depuis ce qu’il est advenu en 2016 à Bassam. Mais les ingrédients qui pourraient être favorables à un cadre fertile au terrorisme le sont tout aussi. Depuis la crise post-électorale de 2011 qui a favorisé la prolifération des armes partout sur le territoire ivoirien, l’insécurité reste un os dans la gorge des tenants du pouvoir. Des activités scélérates des enfants en conflit avec la loi aux récents conflits inter-communautaires qui ont secoués le pays d’est en ouest et qui sont, malheureusement, la preuve flagrante de l’échec du désarmement des forces non officielles, nul n’est dupe quant à l’indice sécuritaire réel de la Côte d’Ivoire.
En outre, Les récentes querelles entre les clans Soro et Ouattara, en rapport avec l’homme d’affaire Mauritanien, Moustapha Ould Limam Chafi, qualifié de terroriste par le quotidien proche du RHDP, ‘’ Le Patriote’’, commencent à révéler à l’opinion le contenu de la boite de pandore de ce rassemblement de partis politiques. Et une évidence saute à l’œil après les accusations lancées par les uns contre les autres : Les deux camps sont des familiers de l’opposant mauritanien. En témoigne le site d’information ‘’Actualité-Mauritanie-Blog’’ qui met en lumière les relations d’entre ce dernier et le pouvoir Ivoirien et la déclaration de Moussa Konaté, secrétaire générale du RACI. Ce dernier n’a pas fait dans la dentelle, lors de la conférence de presse qu’il a tenue le 30 juin 2019, pour affirmer, sans ambages : « C’est le président Ouattara qui nous a présenté Moustapha Chafi ».
En conclusion, il faudrait rechercher les causes de cette menace qui plane constamment sur chacun des habitants de ce pays dans les événements qui ont embrasé le pays durant la décennie 2000 et qui ont pour conséquence le terreau fertile que constitue ce pays pour toute action de déstabilisation interne.