Le gouverneur du Darfour occidental au Soudan a été enlevé et assassiné, suscitant une vive indignation. Khamis Abdallah Abaker a été arrêté par des hommes armés peu de temps après avoir accordé une interview à une chaîne de télévision.
Au cours de cette interview, il a qualifié les violences perpétrées par les forces du général Hemedti et les milices arabes de « génocide ». Des vidéos ont ensuite circulé montrant le gouverneur entre les mains d’hommes en uniforme, dont le commandant local des Forces de soutien rapide (FSR). Quelques heures plus tard, une autre vidéo montrait son cadavre mutilé.
L’armée soudanaise a rapidement condamné cet assassinat de manière catégorique et a accusé directement les Forces de soutien rapide (FSR) d’avoir enlevé et assassiné le gouverneur. Dans un communiqué, l’armée a déclaré que ce comportement monstrueux ajoutait un nouveau chapitre aux crimes barbares commis contre le peuple soudanais.
Les Forces de soutien rapide, quant à elles, ont nié toute implication dans l’assassinat. Elles ont affirmé, dans une déclaration publiée le lendemain matin, que Khamis Abdallah Abaker aurait été exécuté par des hors-la-loi appartenant à des milices tribales, même si elles l’avaient auparavant mis en sécurité dans leur quartier général, qui aurait ensuite été pris d’assaut par les assassins.
La Mission intégrée des Nations Unies pour l’assistance à la transition au Soudan (Minuats), présidée par Volker Perthes, a vivement condamné cet acte odieux. Malgré le démenti des Forces de soutien rapide, la mission a rappelé que des témoignages convaincants attribuaient cet acte aux milices arabes et aux Forces de soutien rapide.