Réalisée par JM Tonga/afriquematin.net
L’artiste chanteur de reggae en exil depuis la crise post-électorale en Côte d’Ivoire a un grand concert live, le samedi 9 février prochain au New Morning, à Paris. A quelques jours de ce grand rendez-vous, il a accepté volontiers de nous accorder un entretien, via Messenger. A bâton rompu, Serge Kassy parle ici de son concert, de la libération de Gbagbo Laurent et Blé Goudé, de son exil et bien sûr de son retour en Côte d’Ivoire. Interview !
On ne saurait débuter cette interview sans demander comment se porte Serge Kassy. Alors, comment vas-tu?
Je ne pouvais pas mieux me porter que maintenant après cette belle victoire que nous venons d’obtenir avec la sortie du Président Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé de prison. En tout cas, je me sens mieux après ses 8 années d’exil difficiles.
A cinq (5) jours de ton concert au New Morning, les choses se passent-elles comme tu l’as espéré?
A cinq (5) jours de cette grand-messe du reggae avec mon groupe les Roots, les choses se préparent minutieusement et dans le sens que nous voulons. Nous espérons simplement que tous les fans et amis, les résistants, les panafricains viendront faire la fête avec nous maintenant que nos prisonniers sont dehors. Car ce concert, depuis 6 mois, était placé sous le signe de la libération et la paix.
Oui ils sont en liberté et comme je l’avais dit tantôt, le thème du concert était la libérté et la paix. Maintenant que nous y sommes et qu’ils sont libres, nous invitons toute la diaspora, tous les résistants, tous les panafricains, qui depuis 8 ans ont battu le pavé afin d’obtenir cette libération à venir ce samedi 9 février au New Morning pour qu’ensemble, on fasse la fête de ce combat tant mérité. Oui liberté trouve tout son sens. C’était le point essentiel que nous nous sommes assignés dans ce combat, celui de les voir libre. Et nous y sommes !
Qu’est-ce que tu proposeras à ce grand rendez-vous? (en termes de prestations, de performance, etc.)
Beh… je proposerai à tous mes fans et amis qui effectueront le déplacement au New Morning ce samedi 9 février de parcourir tout mon catalogue musical. C’est-à-dire depuis mon premier album jusqu’au dernier. C’est donc un récital de 16 titres bien agencés qui leur sera proposé.
Que réponds-tu à ceux qui disent que c’est plutôt un meeting politique que tu vas donner en lieu et place d’un concert?
Je leur dirai que depuis 8 ans que je suis en exil, je donne des concerts et non des meetings. Et le 9 février, c’est une messe du reggae qui aura lieu au New Morning. Je les invite tout simplement à venir faire la fête avec nous.
Si l’on s’en tient à tes dires, ce sera une fête de la liberté, de réconciliation, de retrouvailles sans distinction!
Oui, ça depuis 6 mois nous le disions comme si nous le savions, cette liberté ! Bêh, voilà qu’on y est donc on fêtera la liberté, la réconciliation, la paix vraiment sans distinction, avec tous les enfants de la Côte d’Ivoire.
Ce sera un concert unique? Si non, qui sont les artistes invités à ce live?
Après huit (8) ans environ d’exil, quel sentiment t’anime-t-il aujourd’hui?
Le sentiment ressenti, c’est déjà l’espoir avec cette sortie du Président Laurent Gbagbo de prison, de rentrer un jour d’exil dans une Côte d’Ivoire retrouvée d’avec tous ses enfants. Et on y est presque.
Que ferais-tu si l’on te proposait un retour au bercail?
Si l’on le fait en ce moment précis, Je lui dirai que j’attends Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé débarrassés de toutes conditions afin qu’ensemble nous foulons le sol ivoirien. Pas sans eux !
Pour conclure, as-tu un mot?
Juste dire à toute la Côte d’Ivoire, le jour s’est levé depuis le 1 février 2019. Avec la sortie de Gbagbo et de Blé, l’espoir d’une Côte d’Ivoire retrouvée se dessine. Que l’on se prépare à prendre son bâton de pèlerin pour remettre la paix au centre de toute action, pour un avenir meilleur pour notre pays resté longtemps dans le creux de la vague. La pierre angulaire rejetée, Koudou Laurent Gbagbo arrive, que l’on s’apprête à le recevoir. Que Dieu bénisse notre pays la Côte d’Ivoire !