Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net »
»Le gouvernement ivoirien et le secteur chocolat avaient promis depuis novembre 2017 de développer le projet « cacao-forêt » afin de sauver les 10% de forêts résiduelles de la Côte d’Ivoire. Mais ils n’ont pas respecté leur engagement.. » a constaté Migthy Heart, une Ong américaine de lutte contre la déforestation. Etelle Higonnet, directrice de campagne de cette structure, l’a signifié à une chaîne de radio internationale à Abidjan, sur les ondes d’une radio internationale.
Cette organisation non gouvernementale qui s’est fixée comme objectif de sauver les aires protégées de la Côte d’Ivoire en particulier et celles de l’Afrique de l’Ouest en général, en proposant « Plus de cacao sur moins de terre » a dénoncé l’échec du gouvernement ivoirien et des multinationales spécialisées dans le négoce du cacao. Elle revèle que de 2018 à 2019, ce sont environ 14.000 hectares de forêts qui ont été détruites dans la seule région du Sud-Ouest ivoirien, notamment dans les départements de Toulépleu, Guiglo et Bloléquin, soit plus de 15000 terrains de football.
Ces nouvelles destructions de forêts sont liées à la fois aux nouveaux défrichements suivis de la culture sur brûlis mais également à l’exploitation des bois par les industriels, « Et ce, malgré l’engagement pris par les principales entreprises du secteur chocolatier comme Cargill, Cémoi, Ferero, Mars, Nestlé, de refuser le cacao produit dans les aires protégées. Elles continuent cependant de s’approvisionner avec les fournisseurs impliqués dans la déforestation. Et pourtant elles avaient promis encourager et soutenir le projet « cacao-forêt » dénonce cette ONG pour qui l’Etat de Côte d’Ivoire et les multinationales du secteur chocolat avaient pris l’engagement de reboiser les exploitations agricoles.
. Pour Mighty heart, le gouvernement ivoirien devrait veiller à la mise en œuvre de la complantation, ce système agro-forestier qui consiste à reboiser à faible densité(autour de 100 pieds/l’hectare) avec des essences locales de lente révolution. Ces Travaux de création de plantations forestières sont réalisés par le paysan lui-même
Malheureusement comme le constate l’ONG américaine, l’Etat de Côte d’Ivoire qui n’a pas respecté sa promesse ,vient d’opter pour l’expulsion des exploitants et la destruction des plants faits de mains d’hommes .