Une contribution de Babian Blézoua Katatché
« Nous détruisons des hectares de forêts pour des cultures de rentes ,de palmiers à huile, et de l’hévéa au détriment du manioc pour ne citer que lui seul, qui est l’un des aliments les plus consommés à plus de 80% dans notre quotidien alimentaire.
On le retrouve dans l’attiéké, le foutou, le pain, l’amidon, dans la colle et même dans certains produits pharmaceutiques.
On s’intéresse plus à l’immobilier, et à ces deux grandes cultures (hévéa, palmier) pour lesquelles nous n’avons pas d’infrastructures de transformation en produits finis pour les exporter sur le marché international.
Nous sommes beaucoup plus plongés dans une course effrénée contre l’argent en bradant nos terres dans les villages pour l’immobilier et ces deux cultures dans la plus grande anarchie, et sans perspectives aucunes pour le vivrier et même au détriment de notre écosystème, sans oublier la pollution de plus en plus inquiétante de notre environnement que nous observons surtout avec la transformation des graines de palmes. Aucune mesure n’est prise pour sécuriser le milieu environnemental de nos villages que nous déplorons tous.
Ne soyons pas étonnés que les denrées alimentaires coûteront excessivement chers sur le marché dans un proche avenir, au pire des cas la famine fera son retour dans nos contrées.
J’en appelle à la bonne volonté de nos autorités gouvernementales pour la mise en œuvre d’une politique alimentaire industrielle pour la promotion du vivrier et pourquoi pas son exportation hors de nos frontières comme le riz thaïlandais ? Et si on n’y prend garde il va nous arriver de consommer nos billets de banque, un de ces jours ».