Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net
Le nouveau prix du café est connu, à l’issu d’un conseil des ministres tenu le mercredi 18 décembre dernier dans la capitale politique, Yamoussoukro. Il est passé de 750 pour la campagne dernière à 700 francs. Soit une chute de 50 francs. L’Etat de Côte d’Ivoire se justifie par l’offre qui était supérieure à la demande de l’année dernière. Cette culture qui était déjà délaissée à cause de son mauvais prix, d’il y a plus décennie ne va-t-elle pas disparaître davantage ?
Les grandes régions productrices de café avaient tous abandonné cette culture au profit de l’hévéaculture en abattant leurs caféiers, à cause du très mauvais prix auquel on avait assisté dans les années 2005. La culture du café est restée essentiellement dans la région de l’Indénié-Djuablin et celle du Tonkpi. Le gouvernement ivoirien s’était vu obligé d’encourager la caféiculture en donnant des nouvelles semences et des pépinières à des volontaires. Mais déjà plus de milles(1000) tonnes de café sont restées sont stockées dans cette région de l’Est du pays. Depuis le mois avril 2018, les responsables des coopératives manifestaient leur mécontentement à Abengourou. Sachant que n’ayant plus de dépôt- vente dans les coopératives, ces organisations de professionnels agricoles(OPA) avaient payé cash à leurs membres, créant du coup des pertes énormes. Les producteurs sont essoufflés et il faut les approcher pour savoir. Nous fonçons directement vers l’abandon de dizaines d’hectares de café. Faute de main-d’œuvre agricole et pour mauvaise rémunération.