Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net
Les cacaoyers se portent bien. En ce sens que leur feuillage est bien vert, leur tronc et leurs branches sont chargés de cabosses de quatre générations. A savoir des cabosses bien mures, des cabosses bien formées, des jeunes cabosses et des nouveaux nés (cabosses nouvellement sorties des fleurs). C’est l’heureux constat qui se dégage lorsque vous parcourez le Sud forestier et le Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire. De la sous-préfecture de Liliyo, dans le département de Soubré à Grand-Béréby, dans le département de San Pedro. Constat qui est identique d’Anyama à Adzopé en passant par la sous- préfecture d’Agou. Ce qui fait dire les producteurs qui, savent lire et interpréter les signes de la nature que pour, cette campagne le changement climatique a joué à la faveur de la production cacaoyère. Et ce, contrairement aux deux dernières campagnes où la grande région de l’Ouest avait vu son rêve briser. Au cours de la campagne 2017-2018 c’étaient 1.700.000 tonnes de cacao marchand que les producteurs de la Côte d’Ivoire avaient pu commercialiser contre plus de deux (2) millions de tonnes attendues. En cause le changement climatique qui avait défavorisé tout le Grand-Ouest du pays. Au point que tous les statistiques et pronostics des spécialistes en la matière et sachant qui parlaient de surproduction avaient été déjoués par la nature. Cependant la grande campagne 2018-2019 qui vient d’être ouverte depuis le premier octobre dernier suscite de grands espoirs chez les producteurs. Cette campagne cacaoyère est donc prometteuse en Côte d’Ivoire. Sauf que les producteurs redoutent une chute du cours mondial qui pourrait les mettre mal à l’aise comme il en a été au mois de décembre 2016, sachant qu’ils s’attendent à une surproduction.