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Présidentielle 2025/ La Côte d’Ivoire a-t-elle besoin de prolongation ou de réconciliation ?

Une analyse de Kédjébo Kpandji, militant de la société civile

La Côte d’Ivoire se prépare pour les élections présidentielles de 2025, un moment crucial pour l’avenir politique du pays. Après une décennie marquée par des crises politiques et des tensions, le citoyen lambda se pose la question de savoir si  « la Côte d’Ivoire a-t-elle besoin d’une prolongation du mandat présidentiel actuel ou d’une réconciliation nationale pour garantir une élection pacifique et démocratique » ?

Depuis la fin de la guerre civile en 2002 et la crise post-électorale de 2010-2011, la Côte d’Ivoire a connu des avancées notables en matière de stabilité politique et de croissance économique.

Toutefois, des tensions persistent, notamment entre les partisans de l’opposition toute entière, singulièrement l’ancien président Laurent Gbagbo et ceux de l’actuel exécutif. Les élections de 2025 représentent un tournant, surtout après les controverses entourant la présidentielle de 2020, qui a été marquée par des violences et des boycotts.

Certains acteurs politiques et citoyens plaident pour une prolongation du mandat présidentiel actuel qui pourrait permettre à l’administration actuelle de continuer à travailler sur des réformes essentielles et de maintenir la paix, en évitant des élections qui pourraient raviver des tensions.

Un mandat prolongé pourrait offrir davantage de temps pour organiser des élections transparentes et inclusives, en mettant en place des mesures qui garantissent la justice électorale. Les partisans de cette idée soutiennent qu’il est crucial de consolider les progrès réalisés ces dernières années avant d’envisager un changement de leadership.

 D’un autre côté, l’idée de la réconciliation nationale est de plus en plus soutenue par divers acteurs de la société civile et politiques. Quelques raisons qui plaident en faveur de cette approche, notamment la réconciliation qui est essentielle pour apaiser les tensions entre les différentes factions politiques et garantir une participation inclusive à la vie politique.

Un dialogue national en préparation des élections pourrait permettre de corriger les dysfonctionnements du système électoral, assurant ainsi la confiance des électeurs, la réconciliation passe également par la justice pour les victimes des violences passées. Une approche inclusive peut aider à guérir les blessures et à construire un avenir commun.

Quel que soit le chemin choisi, la Côte d’Ivoire doit surmonter plusieurs défis, vu que le climat politique est encore très polarisé, et des mesures doivent être prises pour réduire les tensions entre les différents groupes politiques. Il est aussi crucial d’impliquer la population dans le processus politique, que ce soit à travers des forums de discussion ou des initiatives de sensibilisation, sans oublier la lutte contre la corruption incluant la transparence et l’intégrité des institutions qui sont essentielles pour instaurer la confiance dans le processus électoral.

La question de savoir si la Côte d’Ivoire a besoin d’une prolongation ou d’une réconciliation en vue des élections présidentielles de 2025 est complexe et nécessite une réflexion approfondie. Aussi, le choix qui sera fait aura des implications profondes pour l’avenir du pays. La réconciliation semble être la voie la plus prometteuse pour garantir une élection pacifique et inclusive, tout en consolidant la démocratie ivoirienne.

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