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Port de masque/Voici les recommandations de l’OMS

Au début de l’épidémie en Chine, l’OMS ne semblait guère préoccupée par la question des masques, qu’elle jugeait « inutiles pour les personnes saines et n’ayant pas voyagé dans une zone à risque ». Depuis, plusieurs études sont venues confirmer l’utilité du masque, même si la plupart font l’objet de biais intrinsèques de méthodologie.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les autres organisations de santé se sont alors fendues de recommandations sur la façon dont il faut porter son masque, notamment afin d’éviter les contaminations accidentelles. Ces simples conseils, comme celui de ne pas toucher son masque une fois appliqué sur le visage, sont en soi déjà difficile à respecter de façon stricte.

Un masque « non médical » pourra être utilisé dans les magasins, les églises et mosquées, les transports publics, ou au travail.

 Quand faut-il porter un masque ?

Si l’OMS reconnaît que le port du masque – par une personne saine – est susceptible de prévenir une contamination contre le coronavirus, cette dernière n’est possible « qu’en cas de contact rapproché et prolongé », -. Des contacts rapprochés uniquement possibles lorsqu’on est à proximité directe d’une personne infectée dans un foyer ou dans un rassemblement de masse. Un masque « non médical » pourra être utilisé dans les magasins, les églises et mosquées, les transports publics, ou au travail « lorsque les mesures de distanciation sociale ne peuvent être respectées » et uniquement « dans les zones où le virus circule activement ».

 Quel type de masque utiliser ?

Les masques à usage médical doivent être « de forme rectangulaire », respirant, résistants à l’humidité, et comprendre trois à quatre couches de matériaux non tissés (polypropylène, polyéthylène ou cellulose). Ils garantissent une filtration des virus de minimum 95 %. L’efficacité de filtration des masques non médicaux, qui peuvent être fabriqués à partir d’un nombre « infini » de combinaisons et de formes est, elle, difficile à évaluer et peut varier entre 0,7 % et 60 %, indique l’OMS. Un mouchoir en papier ne filtrera que 0,48 % des aérosols, contre 7,4 % pour un bout de T-shirt en coton. 

Il faut – prendre en compte la respirabilité, qui est altérée au fur et à mesure qu’on multiplie les couches.
Masques en tissu : quel type de matériau et combien de couches ?

Un masque en tissu devra comporter « au minimum trois couches » selon le matériau choisi. Si vous optez pour du coton uniquement, il en faudra au moins quatre, et encore, le niveau de filtration ne dépassera alors pas 13 %. Oubliez les matériaux très poreux, comme la mousseline ou le gaze, ou les tissus élastiques comme l’élasthanne, qui n’offrent pas une efficacité suffisante. Selon l’Institution, il faut – prendre en compte la respirabilité, qui est altérée au fur et à mesure qu’on multiplie les couches.  A savoir une couche interne en matériau hydrophile (coton ou coton mixte), une couche externe du matériau hydrophobe (polyester ou polypropylène) et  une couche intérieure « moyennement hydrophile » en matériau synthétique. Les différents tissus devront en outre être résistants au lavage à 60 °C.

Masques en tissu : quelle forme choisir ?

Les masques en tissu comprennent ceux à pli plat en « bec de canard ». « Ils sont conçus pour s’adapter étroitement au nez, aux joues et au menton du porteur », les fuites d’air résultent en effet principalement d’un masque trop grand ou mal conçu. Le masque devra en outre « être maintenu en place confortablement, avec peu d’ajustements, à l’aide d’élastiques ou de liens ». Bref, oubliez les masques vendus en grande surface et faites du quasi-sur-mesure.

Comment laver et désinfecter son masque ?

Le masque doit être changé « dès qu’il est humide », préconise l’OMS (ce qui risque d’advenir en moins de cinq minutes quand il fait chaud et que l’on commence à transpirer). Tout masque usagé doit être emballé dans du plastique et mis dans un sac en attendant d’être lavé (pas question de le fourrer tel quel dans son sac à main). Pensez à vous désinfecter les mains immédiatement après.

Le masque doit être lavé « à la plus haute température possible », avec du savon ou du détergent. Le laver – délicatement « sans trop de friction, d’étirement ou d’essorage » si vous utilisez des matériaux non tissés comme le polyester.

Si vous n’avez pas d’eau chaude sous la main, frottez le masque avec du savon et de l’eau, et faites-le bouillir pendant une minute chrono. Ou, soit, vous le laissez tremper   dans une solution chlorée diluée à 0,1 % pendant une minute, et pensez surtout à bien rincer après, « pour éviter tout résidu toxique ».

Tout masque usagé doit être emballé dans du plastique et mis dans un sac.

Ces recommandations partent certainement d’une bonne intention, mais, il suffit de se promener dans la rue pour constater la manière fantaisiste dont certains portent le masque, soit sur le menton, soit relevé sur le front, soit enlevé pour tousser ou téléphoner… et comprendre que son efficacité demeure toute relative. Un tel amas de recommandations finirait presque par nous décourager nous aussi.

Source : futura-sciences.com

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