Par Vouzo Zaba, Afriquematin.net
Originaire du village de N’zéré, dans la région de Yamoussoukro, Koffi Charlie, passionné de peinture et de retour en Côte d’Ivoire après plus de 23 ans passés dans l’hexagone, s’est confié à la rédaction d’Afriqu’art. Celui qui s’est offert l’une des toiles de la révélation de la galerie, nous livre sa passion de l’art pictural.
A quand remonte cet amour pour les tableaux ?
Depuis le lycée, et c’est à travers la langue française que j’ai découvert l’art, par la suite ça s’est cultivé, surtout avec les visites aux musées en France.
Que représente la peinture pour vous ?
C’est quelque chose qui est indescriptible, une émotion, un partage, une connexion qu’on peut avoir avec, à la fois, soi-même. Le tableau fascine , et puis derrière ça, c’est un partage. Une envie de communiquer, de partager ce qu’on voit, ce qu’on comprend et ce qu’on ressent également.
Avec tous les tableaux que vous avez visités, qu’est-ce qui vous a attiré chez ce jeune talent ?
David Norocos est un artiste plus que passionné, un artiste que j’apprécie beaucoup, un artiste que je ne connaissais pas et que j’ai retrouvé lors d’une exposition il y a un an de cela, au musée des civilisations d’Abidjan. Et à l’entrée du musée, j’ai vu ce tableau qui était en deux parties, qui m’a semblé très magnifique. C’est par ce tableau là que j’ai découvert Davis Norocos. Par la suite, nous avons échangé longuement sur son œuvre, son processus de création, et voilà que je suis tombé amoureux de ce qu’il fait. Des couleurs, des sujets traités en profondeur sur l’Afrique, les parents, la femme, l’enfant ; des thèmes qui touchent.
La peinture africaine…
Justement, je découvre le marché de l’art ivoirien, et c’est avec plaisir que je suis en train de voir de nouveaux artistes. Je suis un amoureux de l’art, mais également un amoureux de l’Afrique. Ces artistes font revenir des éléments marqueurs de cette Afrique profonde, traditionnelle, cela me touche.
Qu’est ce qui, selon vous, fait la particularité de ces jeunes peintres Ivoiriens ?
L’élément novateur est le soin, la technique, le travail et les outils qu’ils apportent à leurs œuvres, qui est très positif et Très porteur pour la suite. Je capte les racines, que je trouve très important et la connexion qu’on peut établir entre racines, entre passé, entre tradition et futur, c’est quelque chose qui me tient à cœur
Quel est l’histoire personnelle que vous avez tirée du tableau de Norocos?
L’histoire personnelle, c’est la connexion. Le tableau dont je suis amoureux, c’est le lien. Il y a un lien très africain entre un jeune homme et une jeune fille. C’est ce lien entre les gens, entre l’Afrique, avec ses terres, qui m’a vraiment touché.
Quelles sont vos perspectives ?
Je suis un tout-petit collectionneur. Je suis revenu en Afrique pour entreprendre, je suis un restaurateur et donc du coup, je suis, à travers mon art culinaire, mais c’est cette fibre artistique, cette volonté de connecter tradition et futur qui m’a amené ici. A la fois dans la cuisine comme les œuvres d’art qui seront exposées dans mon établissement.