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OUMOU SANGARE : « Je me méfie de la politique ».

Par Justin Kassy /Afriquematin.net

OUMOU SANGARE est une icône de la musique africaine, malienne. notamment Son seul nom est devenu une identité, un Passeport, presque diplomatique, pour franchir, sans problème, les frontières africaines, européennes, américaines, Asiatiques.

Oumou Sangaré a su vendre la musique du Mali aux mélomanes de l’étranger. La présence d’Oumou Sangaré dans un pays est un motif de joie, de contentement, parce qu’elle  apporte certes du divertissement , mais aussi et surtout, du savoir, en un mot comme en mille, de l’histoire d’un peuple par le truchement de sa   musique extraite des instruments dont la durée de vie est elle-même de l’Histoire qui a besoin d’être sue et partagée.

Ces instruments, on peut les citer pêle-mêle : Le Ngoni, le kamélé N’goni, les tamani, la Cora, le Doundoumba, la flûte bergère,  le balafon, la calebasse sertie de cauris, le Djembé, etc.  Mais à travers la musique qu’Oumou Sangaré sert souvent au public, à ses fans, aux mélomanes, il faut voir son combat pour la promotion et la valorisation de la femme Africaine et de la femme tout court. Ainsi, engagée à fond pour la cause de la femme, Oumou Sangaré a salué les lois sur la promotion de la gent féminine au Mali et en Tunisie.

Pour elle, « l’Afrique doit donner assez de pouvoir aux femmes. Un homme est intelligent du fait de sa mère, donc certains leaders de la gent masculine ne m’impressionnent pas du tout. Il faut tester les femmes, surtout qu’à un poste de responsabilité, les ladies sont plus prévisibles et conscientes des risques en plus des exigences du métier : elles sont regardantes sur leur réputation et la vie en société ».Si Salif Kéita ne ménage aucun effort pour montrer son penchant pour la politique, tout comme Youssou N’dour qui a été ministre de la Culture au Sénégal, Oumou Sangaré, elle, regarde de loin la politique. Mieux ! Elle  s’en méfie et tranche: « je suis engagée à titre citoyen auprès des populations chaque jour, mais pas d’ambitions ministérielles ou législatives, voire électives du genre ». A ce propos, Oumou a dit ce qui suit : « Au niveau de mes terres du Wasulu, on a voulu que je sois députée et même à Kalanban Coura où est basé mon hôtel à Bamako. J’ai été approchée à deux reprises pour occuper un siège parlementaire, mais ce sera peut-être plus tard, car la politique n’est pas dans mes calculs pour l’instant ! » Avant d’ajouter : « je suis un patrimoine national et ambassadrice de la culture africaine ».

 

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