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Municipales et régionales 2018: La Cour constitutionnelle désavoue Youssouf Bakayoko

Par Jean Levry – Afriquematin.net

Divo, Lakota, Port-Bouet, Grand-Bassam, Bingerville…  Il y aura un match retour ! Du moins, les élections seront reprises dans ces localités. Ainsi en a décidé la Cour constitutionnelle. Cette institution qui statue en dernier ressort sur la validité des élections a rendu public, ce vendredi 30 novembre 2018, l’ensemble des résultats des élections municipales et régionales du 13 octobre dernier.

Il y a des surprises. Bingerville où le plus jeune maire de Côte d’Ivoire, Issouf Doumbia, semblait être élu tranquillement, est sur la liste des localités où les élections seront reprises avant de connaitre de premier magistrat de la commune. Pour le reste, ce n’est que justice au regard des nombreuses contestations.

A Grand-Bassam, les partisans du maire sortant, Georges Philipe Ezaley exultent. Après ce qui leur est apparu longtemps comme une spoliation de « la victoire » du candidat PDCI, suscitant les nombreuses tensions qui ont eu lieu dans la ville historique, la cour suprême a tranché. Le match sera rejoué. Le candidat du RHDP, Jean Louis Moulot,  déclaré vainqueur par la CEI n’a pas tardé à réagir via les réseaux sociaux. Il se soumet au verdict de l’institution et appelle ses partisans au calme, sûr qu’il va rééditer l’exploit.

Pour le moins que l’on puisse dire, c’est que la Cour constitutionnelle a pleinement joué son rôle. Elle a invalidé les résultats dans les localités où il y a eu des contestations et des preuves de fraudes ainsi que des irrégularités avérées. Quand bien même qu’en démocratie, c’est le rôle de la Cour Constitutionnelle de valider les résultats des élections en dernier ressort, les décisions courageuses prises par l’institution suite à l’épisode triste des élections de 13 octobre 2018 qui ont fait au moins un mort, sonnent comme un cinglant désaveu pour Youssouf Bakayoko, président de la  commission électorale indépendante (CEI), critiqué pour son parti pris dans ces élections. La CEI est d’ailleurs elle-même contestée par l’écrasante majorité des Ivoiriens qui appellent à sa réforme urgente.

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