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Lutte contre le terrorisme/Le gouvernement ivoirien renforce son dispositif sécuritaire

Le gouvernement ivoirien est déterminé à réunir tous les moyens pour protéger la Côte d’Ivoire et la sous-région du terrorisme.

Le 13 mars 2016, la Côte d’Ivoire connaît sa première attaque meurtrière. Un commando armé attaque la ville de Grand-Bassam. Le 10 juin 2020, c’était au tour de Kafolo, dans le département de Kong (Nord), de subir un assaut terroriste. En juin 2021, une autre attaque y a été perpétrée. Le 7 juin, la localité de Tougbo, dans le département de Bouna (Nord-est) était prise pour cible, suivie d’une action armée contre Téhini (90km de Bouna) le 12 juin. Le 19 octobre 2021, des assaillants visent les forces de défense et de sécurité à Téhini.

Cette série d’attaques en dit long sur la menace qui plane sur la frontière nord du pays. Depuis, le gouvernement monte la garde sur l’ensemble du territoire pour démanteler les réseaux terroristes et neutraliser les extrémistes.

Pour se prémunir contre l’avancée des extrémistes, la Côte d’Ivoire a inauguré le 10 juin 2021, l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILT) à Jacqueville. L’Académie est bâtie sur une superficie de 1100 hectares. Le coût de la première partie des travaux est estimé à 15 milliards de FCFA. Elle dispense des formations de niveaux stratégique, opératif et tactique à l’ensemble des acteurs de la lutte contre le terrorisme.

Sur le terrain, l’Etat renforce les patrouilles pour sécuriser les points stratégiques près de la frontière avec le Burkina Faso. Les équipements des forces de l’ordre et de sécurité ont été renforcés avec de nouveaux avions pour la surveillance des frontières. Le Conseil national de sécurité tenu le 24 mars 2022, a annoncé une nouvelle stratégie de gestion et de sécurisation du Parc national de la Comoé. Cette stratégie vise à créer un espace d’aires protégées face aux enjeux sécuritaires, environnementaux, économiques et sociaux pour la lutte contre le terrorisme en Côte d’Ivoire.

Le budget alloué à la défense en 2022 s’élève à plus de 378 milliards de FCFA. Il servira à l’achat de matériel de pointe et au recrutement de près de 3000 soldats.

La grande pauvreté servant très souvent de terreau à l’extrémisme, le gouvernement a, à travers le ministère de la Jeunesse, mis en place un fonds spécial de 2 milliards de FCFA pour financer les projets des jeunes des régions de la Bagoué, du Tchologo et du Bounkani. Près de 3 000 jeunes bénéficient de ce programme d’urgence qui est en cohérence avec le deuxième Programme Social du Gouvernement (PSGouv 2022-2024) dont l’un des cinq axes est consacré à la lutte contre la fragilité dans les zones frontalières du nord.

En effet, dans le cadre de la lutte contre les risques terroristes, le gouvernement a décidé, en plus des mesures sécuritaires qui permettent à ce jour de préserver la paix et la sécurité, de mettre en œuvre un programme d’appui à l’insertion des jeunes des zones frontalières du nord.

Ce programme spécial, dont le coût global est de 8 602 216 030 de FCFA, permettra d’offrir à terme, des opportunités de formation et d’insertion à 19 812 jeunes. Ainsi, 1 800 jeunes seront recrutés pour les Travaux à Haute Intensité de Main d’œuvre (THIMO). 3 350 autres bénéficieront de formations qualifiantes complémentaires, d’apprentissage et de permis de conduire.

Le programme prévoit également que 6 362 jeunes bénéficient de financements d’Activités Génératrices de Revenus et de micros et petites entreprises.

Pour soulager et protéger les populations des régions du Bounkani et du Tchologo, épicentre du terrorisme, le gouvernement a décidé, en plus des mesures sécuritaires, de doter les populations d’infrastructures sociales de base (éducation, santé, électricité, eau potable, entretien routier, service civique, etc.).

« Le gouvernement ne ménagera aucun effort pour garantir la sécurité des personnes et des biens, et continuera à mettre les moyens à la disposition des forces de l’ordre, notamment en matière de renseignement, d’équipement et de formation », a rassuré le Président de la République, Alassane Ouattara, dans son message sur l’Etat de la nation, le 19 avril 2022, à Yamoussoukro.

 

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