Par Franck Elisé Bouabré, correspondant Afriquematin.net
Des femmes de plusieurs organisations de la société civile ont participé à un débat public sur la cherté de la vie, récemment, à Daloa, dans le cadre de l’exécution du projet « Finances publiques, je participe ! « , Initié par le réseau ivoirien pour la défense des droits de l’enfant et de la femme, (RIDDEF).
Le débat, qui se voulait public et inclusif avec la participation de plus de 150 personnes, a pris la forme d’un panel auquel sont intervenus le directeur régional du commerce N’Cho Jean, le président des consommateurs section Haut-Sassandra, Mathias Anoh, le 3ème adjoint au maire, représentant le maire de la commune de Daloa, Batouo Domy et Dr Anoh, enseignant chercheur à l’université Jean Lorougnon Guédé (Ujlog) de Daloa.
Selon Maruis Ouegnin, coordonnateur du projet « finances publiques, je participe !’’, ce projet a vu le jour après un constat général. Poursuivant, il a fait savoir que dix (10) organisations de la société civile féminine à Daloa sollicitées pour réfléchir sur les besoins spécifiques des femmes ont dénoncé avec insistance la cherté de la vie. C’est ainsi que ce panel a été initié en vue de ressortir les causes et les solutions, afin, de faire un véritable plaidoyer auprès des autorités compétentes pour l’amélioration du panier de la ménagère à Daloa, a-t-il ajouté.
N’cho Jean, directeur régional du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME du Haut Sassandra a, pour sa part demandé aux populations de la région de joindre leur effort afin de lutter efficacement contre la vie chère. Aussi, il a déploré le fait que « Les inspecteurs et les contrôleurs sont sur le terrain. Ils font ce qu’ils peuvent ils ne pouvant pas être partout en même temps. Lorsqu’ils sont à Vavoua, certains commerçants à Daloa en font ce qu’ils veulent ». Pour pallier à cette problématique, il a demandé à la population de signaler tous les cas de non-respect des mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la vie chère.
D’une durée de 36 mois (de novembre 2020 à octobre 2023), il a pour objectif d’améliorer la gouvernance des finances publiques grâce à une plus grande implication des femmes dans les régions du Poro, du Haut Sassandra, du Zanzan et dans le district d’Abidjan. Cofinancé par l’Union Européenne, la fondation Friedrich-Ebert et le réseau ivoirien pour la défense des droits de l’enfant et de la femme, (Riddef), le projet » finances publiques, je participe !’’ a également pour but de renforcer la capacité des organisations de la société civile (Osc) sur la gestion de la finance publique et de l’économie.
Faut-il rappeler, en réaction à la flambée des prix, le gouvernement a plafonné depuis le 9 mars les prix de certains produits de grande consommation sur une période de trois mois renouvelables.