Des heurts ont éclaté hier mercredi 30 juillet 2019 à Monrovia lors d’une manifestation contre le président George Weah, puis dans l’après-midi lors de l’annonce de la victoire probable d’un candidat de l’opposition lors d’une élection sénatoriale partielle. La police est intervenue à la mi-journée en utilisant des gaz lacrymogène, après avoir été la cible de projectiles, pour empêcher quelques centaines de manifestants de se diriger vers le Parlement. Les forces de l’ordre ont procédé à plusieurs arrestations.
La manifestation était organisée par un collectif composé de dizaines d’associations de la société civile, y compris des pans de la jeunesse ayant porté l’ex-footballeur star au pouvoir en janvier 2018, réunies au sein d’un Conseil des patriotes (COP) et soutenues par des partis de l’opposition. Sous une pluie battante, les manifestants étaient nettement moins nombreux que lors d’un premier rassemblement organisé par le COP le 7 juin et qui s’était déroulé sans incident.
Le Conseil des patriotes réclame depuis des mois des mesures pour améliorer les conditions de vie. Il affirme vouloir maintenir la pression tant que ses revendications ne seront pas entendues, ne croyant pas aux promesses de dialogue de George Weah. Le chef de l’Etat a connu un autre revers en fin d’après-midi, lorsqu’il est apparu que l’un des leaders du Conseil des patriotes, Darius Dillon, était en passe de remporter l’élection sénatoriale partielle qui s’est tenue lundi dans le comté de Montserrado, qui inclut Monrovia.
Elu successeur de la présidente Ellen Johnson Sirleaf (2006-2018) sur un programme de résorption de la pauvreté et de lutte contre la corruption, l’ex-star du PSG et du Milan AC peine à redresser l’économie, à juguler l’inflation et à lutter contre la corruption 17 mois après son arrivée au pouvoir.
Source : voaafrique.com avec AFP