En mars 2017, la chaîne de télévision CCTV annonça que l’avion « furtif » Chengdu J-20 venait d’entrer en dotation au sein des forces aériennes de l’Armée populaire de libération (APL).
Pour autant, cela ne voulait pas dire que cet appareil était alors apte au combat. Comme pour le F-35 « Lightning II » aux États-Unis, il s’agissait de permettre aux pilotes chinois de mener des vols d’essais en vue de la qualification opérationnelle de cet appareil.
A priori, les premiers Chengdu J-20 auraient été affectée à la base d’entraînement et d’essais en vol de Dingxin, une unité spécialisée dans l’analyse des tactiques de combat et de la formation des pilotes.
Le 9 février, la force aérienne chinoise a fait savoir, via un court communiqué, que le Chengdu J-20 était désormais apte à participer à des missions de combat.
« Le chasseur furtif améliorera la capacité de combat globale des forces aériennes et leur permettra de mieux sauvegarder la souveraineté, la sécurité et l’intégrité territoriale de la Chine », a souligné Shen Jinke, le porte-parole de la Force aérienne de l’APL. D’après ses propos, cités par l’agence Xinhua, le J-20 a tenu un rôle important lors de l’exercice « Épée rouge 2017 » et « jeté des bases solides pour renforcer sa capacité dans les nouvelles guerres. »
L’existence d’un programme chinois visant à développer un chasseur-bombardier furtif avait été révélée par le service de renseignement de l’US Navy. Les informations à son sujet se firent rares. En décembre 2010, des photographies du Chengdu J-20 furent diffusées via Internet. Et, un mois plus tard, cet appareil fit son vol inaugural (officiel) à l’occasion d’une visite, à Pékin, de Robert Gates, alors secrétaire américain à la Défense.
Il fallut ensuite attendre décembre 2015 pour apprendre que le lancement de la production de pré-série de quatre exemplaires de cet appareil. Puis, en novembre 2016, deux Chengdu J-20 firent leur première apparition publique lors du salon aéronautique de Zhuhai.
Dans le même temps, un autre avion dit « furtif » fut développé par la Shenyang Aircraft Corportation : le J-31 « Gyrfalcon ». D’où des interrogations sur les intentions chinoises à propos du J-20…
Quoi qu’il en soit, la furtivité du J-20 est sujette à caution. Si cet appareil dispose d’une soute interne pour emporter des munitions, les plans canard dont il est doté ne lui aident pas à réduire sa signature radar. C’est, en tout cas, ce qu’avait révélé une étude réalisée par deux universitaires américains.
Le principal atout du J-20 est sa capacité à frapper de loin avec des missiles air-air PL-15. Dans le cas d’un conflit conventionnel, il pourrait ainsi être utilisé pour détruire, à longue distance, des avion-ravitailleurs et/ou de commandement et de contrôle. Ce qui compliquerait évidemment les opérations d’une force aérienne adverse.
Source: http://www.opex360.com/2018/02/11/lavion-furtif-chinois-chengdu-j-20-pret-combat/