L’ancien gardien de buts des Lions indomptables, Joseph Antoine Bell, pense que la crise anglophone ne nécessite pas une intervention extérieure.
Dans un entretien avec le site Camerounlink, l’ex-portier soutient que nulle part dans le monde où l’ONU est intervenue on a réellement retrouvé la plénitude de sa paix et de la joie.
L’ancien capitaine de l’Olympique de Marseille cite les exemples des guerres du Royaume Uni contre les indépendantistes du Siin Féin, celle de l’Espagne contre les Basques de l’ETA, celle de la France contre les Corses en France, qui ont fait beaucoup de victimes sans susciter l’intervention des casques bleues.
« Je ne connais pas beaucoup d’Etats qui ont accepté la sécession et je ne connais pas beaucoup de pays qui ont proclamé qu’ils soutenaient des sécessionnistes. Plus près de nous, on a vu les sécessionnistes catalans et on a vu comment ça s’est terminé. Tout le monde reconnaît dans ce cas-là qu’il s’agissait réellement de démocratie. Les sécessionnistes utilisaient la démocratie pour essayer de se séparer de l’Espagne et l’Espagne a utilisé la démocratie pour combattre les sécessionnistes », conclut-il.
Depuis novembre 2016, la minorité anglophone, qui représente environ 20% des 22 millions de Camerounais et deux régions sur dix, protestent contre ce qu’elle appelle sa « marginalisation » dans la société.
Certains activistes anglophones exigent le retour au fédéralisme et une minorité réclame la partition du Cameroun.
Deux scénarios que refusent catégoriquement les autorités camerounaises.
Source: BBC Afrique