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Insuffisance rénale : Voici les comportements à risque et ce qu’il faut faire pour éviter la maladie

Par Jean Levry – Afriquematin.net

L’insuffisance rénale est aujourd’hui un problème de santé publique en ce sens qu’elle atteint des personnes des deux sexes, de tous les âges, de toutes les couches sociales et de toutes les professions. Malheureusement, le grand public dispose de très peu d’informations sur cette maladie qui fait des ravages en Côte d’Ivoire et dans le monde.

En vue de combler ce déficit qui s’avère souvent fatal, le Rotary club Abidjan 2 Plateaux a organisé une conférence publique avec pour thème « l’hémodialyse »,  en marge de sa réunion statutaire, tenue le mercredi 11 septembre 2019, à la Villa ALFIRA à Cocody-Les 2 Plateaux.

Le conférencier, le Professeur Gnonsahé du Centre d’hémodialyse du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Cocody (Abidjan) a fait observer que les causes de l’insuffisance rénale, mis à part les malformations congénitales et les maladies héréditaires (drépanocytose…), sont en grande partie, chez les enfants et les adolescents,  liées à la négligence ou le traitement tardif  de certaines  pathologies  telles que les angines, les sinusites, les otites, les Rhinites, le paludisme, la Bilharziose, etc.

Chez les adultes, le praticien  a expliqué que certains comportements tels que la consommation des médicaments de la rue, la prise simultanée des médicaments de la médecine traditionnelle et ceux de la médecine moderne pour le traitement d’un mal ainsi que  l’usage prolongé de certains anti-inflammatoires et antibiotiques constituent les causes de l’insuffisance rénale, sans oublier l’hypertension artérielle.

Selon le conférencier, la prévention est le meilleur moyen de lutte contre cette maladie. D’où le dépistage précoce à travers la recherche de l’albumine dans les urines est la mesure idéale pour sauver des vies. Toutefois, il a conseillé d’autres mesures préventives à savoir l’assainissement de l’environnement et avoir une hygiène de vie (ne pas consommer trop d’alcool, éviter la cigarette, faire du sport…).

A défaut, et lorsque la maladie est en phase terminale, deux types de traitement sont utilisés : la transplantation (traitement curatif) avec un donneur vivant apparenté et la dialyse (traitement palliatif).

Pour ce qui concerne la dialyse, ce traitement est dit palliatif parce qu’il ne guérit pas la maladie mais permet plutôt une épuration du sang du malade. C’est un traitement à vie qui se fait à l’aide d’un appareil d’hémodialyse. Celui-ci « lave » le sang du malade en lieu et place du rein qui ne fonctionne plus, donc ne joue plus son rôle vital dans l’organisme humain.

Professeur Gnonsahé a indiqué qu’il faut, normalement, trois (3) séances de dialyse de quatre (4) heures par semaine pour chaque patient. Mais qu’en raison de l’insuffisance de lits dans les huit (8) centres d’hémodialyse que compte la Côte d’Ivoire (Abidjan (4), Yamoussoukro, Bouaké, Gagnoa et Korogho), et le nombre croissant des patients, les services publics n’offrent que deux (2) séances par semaine. Chaque séance de dialyse coûte 1750 Fcfa. Et cela, grâce à la subvention de l’Etat, contre 80 000 Fcfa par séance dans les hôpitaux privés.

Fort heureusement, le Rotary club Abidjan 2 Plateaux, Club de bienfaisance, vole au secours de l’Etat. Son président en exercice pour le mandat 2019-2020, Alexandre Kouamé a indiqué que le club contribue, chaque année, à l’équipement des services publics ivoiriens en matériels d’hémodialyse. Une remise de don au centre d’hémodialyse du CHU de Cocody, d’une valeur de plus de 500 millions, est même prévue courant ce mois de septembre 2019, en présence du ministre de la Santé, Dr Aka Aouélé Eugène, a-t-il fait savoir.

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