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Hommage aux victimes du crash d’Ethiopian Airlines

Des cercueils vides ont été enterrés dimanche lors de la cérémonie d’hommage aux victimes du Boeing 737 Max 8.

Des cercueils vides représentant les victimes éthiopiennes de l’accident du vol 302 d’Ethiopia Airlines la semaine dernière ont été enterrés dans la capitale, Addis Abeba.

Aucun des corps n’a encore été officiellement identifié en raison de la quasi dislocation au sol du Boeing 737 Max 8 peu après son décollage vers la capitale kenyane, Nairobi.

Les 157 personnes à bord doivent être identifiées mais cela risque de prendre au bas mot six mois.

Tristesse, amertume, pleurs et chagrin étaient présents lors de la cérémonie d’hommage aux victimes qui s’est tenue à la cathédrale de la Sainte Trinité à Addis-Abeba.

Des parents et amis se sont jetés en larmes sur les cercueils recouverts du drapeau éthiopien.

Certains membres de la famille ont reçu de la terre brûlée du lieu où l’avion s’est crashé en guise de souvenir de leurs proches le temps que les restes de corps soient identifiés.

 

Des sources officielles et proches de l’enquête laissent entendre que l’identification pourrait prendre jusqu’à six mois.

Kalkidan Yibeltal de la BBC à Addis-Abeba souligne que des certificats de décès temporaires ont été délivrés avant les funérailles de dimanche.

Une cérémonie a également eu lieu à l’aéroport international Bole (Addis-Abeba) pour rendre hommage aux huit membres de l’équipage du vol 302 de la compagnie Ethiopian Airlines à Nairobi.

Dans la capitale kenyane, les proches de certaines des 36 victimes originaires du pays, ainsi que des diplomates de certains pays dont les citoyens sont morts dans l’accident, se sont réunis pour rendre hommage à leurs proches dans une église orthodoxe éthiopienne de la ville.

Ferdinand Omondi, de la BBC, qui était présent à la cérémonie, a déclaré que l’ambiance était lourde lorsque les bougies s’étaient allumées et que les prières ont commencé. Beaucoup de fidèles étaient de blanc vêtus.

Un moment de chagrin

Le ministre des Transports du Kenya, James Macharia, a déclaré aux fidèles que des familles endeuillées avaient pris des sacs de terre sur les lieux de l’accident en souvenir de leurs proches.

« Le gouvernement éthiopien leur a permis de prélever des échantillons de la terre où ils ont perdu des êtres chers et de ramener cette terre à la maison », a-t-il indiqué.

Mais certains parents de victimes ont clairement souligné qu’ils n’auront la paix du cœur et ne feront leur deuil que lorsqu’au moins certaines parties des corps leurs proches leur seraient remis.

Les proches des passagers tués dans l’incident sont encouragés à fournir des échantillons d’ADN soit à Addis-Abeba, soit dans les bureaux d’Ethiopian Airlines à l’étranger.

les huit membres de l’équipage ont tous perdu la vie

Les personnes endeuillées à l’aéroport international de Bole avaient des fleurs blanches, la couleur traditionnelle du deuil en Ethiopie, rapporte l’agence de presse Reuters.

« Notre profond chagrin ne pourra les ramener », a déclaré un prêtre orthodoxe.

Où en est l’enquête ?

En attendant que les corps ne soient identifiés, l’enquête avance… Les boîtes noires ont été retrouvés et les contenus analysés par le Bureau national de la sécurité et des transports après le téléchargement des données par le Bureau français d’enquête et d’analyses.

Moges Dagmawit, le ministre éthiopien du transport a indiqué qu’il y a des « similitudes évidentes » entre l’accident du Boeing 737 Max 8 d’Ethiopian Airlines qui s’est crashé il y a une semaine et celui de l’Indonésien Lion Air (vol 610).

Les compagnies aériennes du monde ont donc décidé d’immobiliser au sol leur Boeing 737 Max 8 après ce deuxième accident mortel impliquant l’avion en cinq mois.

Le ministre éthiopien des Transports a déclaré samedi qu’il faudra peut-être « beaucoup de temps » aux enquêteurs pour trouver la cause de l’accident impliquant le nouvel avion.

« Une enquête d’une telle ampleur exige une analyse minutieuse et beaucoup de temps pour aboutir à quelque chose de concret « , a déclaré Dagmawit Moges lors d’une conférence de presse.

L’enquête éthiopienne sur l’accident est assistée par des équipes du monde entier, dont les États-Unis et la France.

Source:www.bbc.com

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