Il faut croire que l’entrée du Japon dans la nouvelle ère Reiwa, « belle harmonie » en japonais, a eu son petit effet sur le président américain qui a multiplié les amabilités depuis son arrivée à Osaka. On l’a ainsi vu blaguer avec Vladimir Poutine, poser avec son ami Jair Bolsonaro, vanter les magnifiques usines construites aux États-Unis par les fabricants automobiles japonais, ceux-là même qu’il accusait il y a encore peu de tuer l’emploi américain.
Et surtout il n’a pas tari d’éloges sur Angela Merkel, une femme « fantastique » et une grande amie, alors qu’il y a deux jours il qualifiait l’Allemagne de « partenaire défaillant ».
Mais, cette amabilité soudaine ne doit pas occulter les profondes divergences qui minent ce sommet. Ainsi sur le commerce, alors que les principaux dirigeants du G20 ont mis en garde contre les risques liés au protectionnisme – le Chinois Xi Jing est allé jusqu’à dénoncer des pratiques de harcèlement qui mettent en péril l’ordre mondial – Donald Trump a déclaré être à Osaka, avant tout, pour conclure des accords favorables aux Etats-Unis.
Autre dossier conflictuel, le climat. Seul pays du G20 à avoir fait le choix de se retirer de l’accord de Paris, les États-Unis cherchent à rallier à leur cause d’autres nations comme le Brésil, l’Australie, ou encore l’Arabie saoudite. Inacceptable pour de nombreux dirigeants, au premier rang desquels la France qui menace de ne pas adopter la déclaration finale d’Osaka en cas de recul sur le climat.
Source : rfi.fr