A la suite de la crise des gilets jaunes, les cotes de popularité de Macron et Philippe ont sans surprise chuté, selon un sondage Odoxa. A contrario, Marine Le Pen gagne six points et profite largement de cette période.
Les effets de la crise des gilets jaunes ne se sont pas fait attendre. Et les résultats sont sans appel. Les cotes de popularité d’Emmanuel Macron (27%) et d’Edouard Philippe (31%) chutent de 5 points en un mois, pour atteindre leur plus bas niveau depuis le début du quinquennat, selon un sondage Odoxa publié mardi. Après un mois de crise des gilets jaunes, le chef de l’Etat poursuit sa descente quasi ininterrompue entamée en mai et 73% (+5) des Français interrogés portent désormais un jugement négatif sur son action, selon cet institut.
Emmanuel Macron perd du terrain auprès des proches du PS (-4), de La France insoumise (-11), mais aussi de La République en Marche (-3), selon cette enquête pour France Inter, L’Express et la presse régionale. Il est toujours considéré comme le «président des riches» par 74% des personnes interrogées (+3) et 33% (-16) seulement pensent désormais qu’il est «compétent», contre 67% d’une opinion inverse.
Edouard Philippe l’accompagne dans sa chute : 31% des Français le considèrent comme «un bon Premier ministre» contre 68% (+5) d’un avis contraire. Interrogés sur «l’Etat d’urgence économique et social» et les mesures annoncées par le chef de l’Etat pour tenter d’apaiser les gilets jaunes, les Français sont partagés : pour 47% il s’agit d’«un tournant du quinquennat», mais 53% ont une opinion opposée.
Principale bénéficiaire de la période, Marine Le Pen gagne six points en un mois avec 29% d’avis favorables et se hisse dans le trio de tête des personnalités, derrière Nicolas Hulot (42%, -3) et Alain Juppé (35%, +1). L’enquête a été réalisée en ligne les 13 et 14 décembre auprès de 990 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. La marge d’erreur est de 1,4 à 3,1 points.
Un autre sondage, publié il y a deux jours, d’Opinion Way réalisé pour LCI montrait une courbe inverse. Réalisé après l’attentat de Strasbourg, les 12 et 13 décembre, il créditait le président et le Premier ministre d’une hausse respective de 2 points et 1 point. Selon ce baromètre, 31% des sondés se disent désormais satisfaits par le président. La même proportion pour Edouard Philippe.
LIBERATION avec AFP