Site icon Afriquematin.net

France: les résultats économiques du macronisme sont désastreux

Les résultats économiques du macronisme sont désastreux, en un an sur le front de l’emploi la France a perdu trois places et se retrouve 25eme sur 28 en Europe. Nous sommes confrontés à une croissance nulle et le président réussit à cumuler injustice et inefficacité. Heureusement pour lui une majorité croit Macron intelligent… Les réformes ne sont qu’une suite d’erreurs inspirées par le hollandisme.

Des statistiques impitoyables

Eurostat publie les statistiques comparatives en Europe. Dans la zone euro (ZE19), le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s’est établi à 8,4% en mai 2018 en baisse par rapport au taux de 9,2% de mai 2017. Cela demeure le taux le plus faible enregistré dans la zone euro depuis décembre 2008. Dans l’UE28, le taux de chômage s’est établi à 7,0% en mai 2018 en baisse par rapport au taux de 7,7% de mai 2017. Il s’agit du taux le plus faible enregistré dans l’UE28 depuis août 2008.

Les Americains qui n’ont pas comme nous la chance d’avoir un président intelligent ont 3 .8% de chômeurs soit une baisse de 20% en un an…

Et la France ? Elle compte toujours 9.2% de chômeurs contre 9 .5 il y a un an . Non seulement le chiffre n’est pas bon mais la tendance est mauvaise.LA FRANCE ENREGISTRE LA BAISSE DU CHOMAGE (3%) la plus faible d’Europe.

Le miracle productif n’a pas eu lieu, en un an la croissance a bien atteint les 1.7% mais c’est moins bien que presque tous les autres : le PIB corrigé des variations saisonnières a enregistré une hausse de 2,2% tant dans la zone euro que dans l’UE28.

Les Americains qui n’ont pas comme nous la chance d’avoir un président intelligent ont 2.8% de croissance en un an.

Le ralentissement de la croissance annoncé en France actuellement serait en réalité un phénomène bien macronien : au dernier trimestre, 0.2% ce n’est pas la gloire et c’est surtout à comparer avec les 1% des Etats-Unis qui comme chacun le sait échouent…

La situation structurelle de la France ne s’améliore pas, loin de là…

Depuis la rentrée de septembre 2017 la production industrielle du pays a augmenté de 0%. A titre de comparaison la progression est de 1.4% en Allemagne et de 5% en Suède…

La perte de compétitivité se poursuit, les échanges de biens enregistrent le plus gros déficit d’Europe après le Royaume Uni. A la différence de ce dernier le déficit ne se réduit pas, la France est déficitaire avec ses partenaires de l’UE de plus de 50 milliards d’euros et excédentaire avec le reste du monde. L’Allemagne mais aussi l’Italie, elles, sont largement excédentaires avec nous.

La balance courante qui intègre les services est plus importante. Hélas elle reste déficitaire alors que celle de l’Allemagne enregistre un excédent équivalent à 9% du PIB.

La France connait sur un an une hausse des prix de 2.6%, seules la Bulgarie et la Roumanie font pire. Les conséquences sont considérables pour le pouvoir d’achat de certaines catégories (les retraites n’ont pas été revalorisées en 2018). En 2018 /2019 la perte de pouvoir d’achat sera de 5% auxquels il faut ajouter l’impact de l’augmentation de la CSG.En deux ans Emmanuel Macron aura réussi à réduire les revenus des travailleurs retraités de 10%, un record.

Quelques macronistes indécrottables répondront qu’il faut attendre l’effet des réformes. Hélas cet échec est déjà la conséquence de réformes injustes et inefficaces.

Le pari macronien repose sur l’espoir d’un renouveau de l’investissement. Hélas les entreprises du CAC 40 sont parmi les plus mondialisées au monde, elles produisent et vendent hors de France et leurs actionnaires sont de plus en plus des étrangers. Il est vrai que 10% des profits redistribués de par le monde le sont par des entreprises dites françaises mais ces profits sont de plus en plus réalisés et redistribués hors de France.

Les dernières années de Hollande avaient vu l’investissement repartir (4% en 2017) mais il n’en sera pas de même en 2018. La Banque de France annonce pour le premier semestre 2018 une baisse du crédit à l’investissement pour les sociétés non financières.

Les investisseurs viendront-ils de l’étranger ? Trop tôt pour répondre. Il faut dire qu’un effet de rattrapage se fait sentir. Enfin, indéniablement, le Brexit, ce processus long, profite à l’Hexagone.

La consommation ne sera pas au rendez-vous avec le choc psychologique provoqué par la baisse des revenus apparents liés au prélèvement à la source. Une réforme idiote et coûteuse en temps pour les entreprises.

Le pire est à venir avec l’augmentation certaine des taux d’intérêt, elle sera plus forte en France qu’ailleurs car l’inflation y est plus forte. La dette privée est monstrueuse, le choc des taux d’intérêt sera catastrophique… Il reste un an avant le départ de Mario Draghi et l’arrivée probable d’un Allemand à la tête de la BCE.

Draghi avait fait le choix de la croissance et de l’emploi et la France n’a pas profité de ce moment d’intelligence.

Les réformes macroniennes ne sont pas structurelles, elles ne modernisent pas la France.

Macron a augmenté les impôts c’est même sa marque de fabrique.

La France est le pays du monde dont la richesse produite par ses contribuables est la plus ponctionnée. C’est ce que révèle ce jeudi l’Office européen de statistiques Eurostat. Le ratio recettes fiscales/PIB, c’est-à-dire la somme des impôts et des cotisations sociales nettes en pourcentage du PIB, s’élève à 47,6% en France, contre 47,3% au Danemark et 46,8% en Belgique. Loin donc devant l’Allemagne (40,4%). À l’autre extrémité on trouve l’Irlande (23,8%), la Roumanie (26,0%) et la Bulgarie (29,0%).

Pas de baisse globale des prélèvements obligatoires avec Macron mais au contraire une progression de 1% du PIB.

La première victime, le coût du travail qui continue à progresser sans que les salariés en profitent. Les coûts totaux de la main-d’œuvre (TOT) couvrent les coûts salariaux et non salariaux moins les subventions. Au premier semestre 2018 ils ont augmenté bien plus vite que les simples salaires ce qui indique que financièrement rien n’a été fait pour valoriser les créations d’emplois.

Les impôts de Macron ont frappé la consommation à travers les petits propriétaires, les retraités et les salariés. Il ne faudrait pas oublier le massacre fiscal des automobilistes pour des raisons absurdes car la preuve est faite que la pollution des voitures essences aussi forte que les diesels.

L’ISF était un instrument efficace dans la mesure où l’Etat permettait aux investisseurs de ne pas la payer dans la réalité. La suppression sans contrepartie de cette taxe s’est retournée contre l’investissement.

Le futur budget traduit l’absence de vision : massacre des retraités et des familles, refus de baisser les charges sur les salaires au Smic. Le gouvernement crée le trouble et l’économie n’aime pas le zig zag…

La presse nous a venté la réforme de la Sncf et pourtant Macron s’est contenté d’aller dans le sens de la privatisation, de la dégradation des investissements sans poser la question du tout TGV ou de la retraite.

La presse nous vend les bienfaits du passage à la retraite à points en oubliant l’essentiel : la valeur du point ne sera pas garantie et elle pourra baisser…

Nous attendons toujours les réformes structurelles : retour d’une politique industrielle, remise en cause des « normes » qui poussent les entreprises à produire ailleurs…

Combien de temps faudra-t-il encore pour dissiper la fumée des communicants, les résultats du macronisme sont pitoyables, il fait moins bien que Hollande…

Quitter la version mobile