Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net
Les toute-premières promesses faites par le Dr Alassane Ouattara, aux Ivoiriens alors qu’il était candidat aux élections présidentielles de 2010, n’ont pas encore été respectés. Il s’agit notamment de la bonne rémunération des produits issus des matières premières agricoles comme le café, le cacao, le caoutchouc, la noix de cajou.
Faut-il y ajouter la réhabilitation de la côtière, la voie qui relie les deux ports du pays, Abidjan et San Pedro, qui se trouve dans un état de dégradation très avancé. Cependant il ne se gêne pas de faire de nouvelles promesses, comme il vient d’en faire, encore, au cours de ses quatre jours de visite d’Etat dans la région du N’zi. Ne serait-il pas préférable d’honorer les premiers engagements avant de continuer de promettre monts et merveilles?
La côtière, la voie reliant Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, à San Pedro, la capitale du deuxième poumon économique, via les villes de Dabou et Fresco, n’est plus praticable, à tel point que le tourisme balnéaire entre les régions du Gboklè et de San Pedro s’en ressent nettement. Pire, c’est un cauchemar pour les producteurs de palmier à huile, d’hévéa, de cacao d’écouler leurs produits vers le port autonome de San Pedro.
La situation n’est pas meilleure dans les sous-préfectures de Grand-Béréby, Tabou et Grabo. Il convient de mentionner que la région du Gboklè est une zone prospère à cause de sa fourniture en graines de palme, d’où l’existence de l’unité industrielle de Sipef-ci- Bollo et de vaste plantations de cacao des petits producteurs dans les départements de Sassandra et Guéyo qui évacuent difficilement leurs produits vers le port autonome de San Pedro.
C’est également le cas des sous-préfectures de Grand-Béréby, Tabou, Guiroutou et Grabo qui produisent le cacao, les noix de coco, le caoutchouc , l’huile de palme, d’où l’existence des unités industrielles de Palm-ci et la société des caoutchouc de Grand-Béréby qui lèvent des cotisations régulières en vue d’entretenir les routes devenues presqu’inexistantes pour ‘écouler leurs produits vers la zone portuaire de San Pedro.
Nous souhaitons pour notre part, que le premier des ivoiriens, puisque c’est de lui qu’il s’agit, sache que des millions d’ivoiriens à qui il avait fait des promesses, continuent d’attendre la réalisation de celles-ci et qu’il ne reste que seulement douze (12) petits mois pour leur présenter son bilan.
Qu’il sache également que la masse paysanne qui pleure, sans que sa voix n’ait un écho dans les instances de décision, fait plus de quatre millions d’électeurs.