L’email d’un sous-traitant de cette entreprise a été piraté, permettant aux escrocs de changer ses coordonnées bancaires et de récupérer le montant d’un virement.
L’arnaque n’est pas nouvelle, mais continue de faire des ravages. Une société pétrolière de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) s’est fait souffler près de 1 million d’euros à la mi-octobre dans ce qu’on appelle une escroquerie aux faux ordres de virement. Ce n’est qu’en fin de semaine dernière qu’un responsable de l’entreprise a poussé la porte du commissariat de la ville pour y déposer une plainte.
L’affaire commence le 18 octobre dernier lorsqu’un sous-traitant français opérant en Angola contacte par email, le service comptable de cette entreprise spécialisé dans l’or noir. Il demande à la société levalloisienne un virement de plus de 900 000 € dans le cadre de leurs affaires commerciales.
Le ou les aigrefins parviennent à pirater le compte email de ce sous-traitant et remplacent les coordonnées bancaires de la vraie société par celle d’un compte britannique. « L’argent a été viré sur un compte de la Barclays Bank à Londres avant de disparaître purement et simplement », explique une source proche de l’affaire. L’office central de lutte contre la grande délinquance financière (OCRGDF) est chargé de mener la suite des investigations.
La production de « faux ordres de virement » (FOVI) constitue la principale action de fraude à laquelle les sociétés hexagonales font encore face aujourd’hui. L’année dernière, le nombre de faits a baissé car les grandes entreprises ont mis en place des stratégies de défense. Mais ce phénomène reste un problème pour les petites et moyennes entreprises qui continuent de faire l’objet de ce genre d’attaque.
Selon l’OGRGDF, en France, 430 millions d’euros ont été détournés en l’espace de 3 ans par les escrocs aux faux ordres de virement. « Il est nécessaire que les entreprises mettent en place des actions de sensibilisations des salariés, précise un magistrat spécialisé. Les personnels ne doivent pas être isolés. Il faut qu’ils soient capables de vérifier l’identité des demandeurs de virements en demandant l’autorisation à leurs PDG mais aussi à un ou plusieurs collaborateurs. »
SOURCE:http://www.leparisien.fr/faits-divers/escroquerie-bancaire-une-societe-des-hauts-de-seine-se-fait-voler-900-000-euros-12-11-2018-7940700.php