Entretien réalisé par Demoyé Kouassi/afriquematin.net
Lauréate de la 3ème édition du concours « Queen Féline » 2022, Koffi Aya Nadia-Charlotte, coiffeuse de profession depuis dix (10) ans résidant dans la commune de Yopougon Banco2 a accordé un entretien au journal www.afriquematin.net
Vous êtes lauréate de la 3ème édition du concours « Queen Féline » organisée par une structure engagée dans l’entrepreneuriat féminin. Quelles sont impressions ?
Je ne m’y attendais pas, nous étions au nombre de neuf (9) candidates. Ce n’était vraiment pas évident pour moi de remporter ce trophée, vu que je ne connaissais pas les critères et le contenu du ce concours, mais avec le soutien spirituel, je suis sortie victorieuse de cette manche de cette 3ème édition.
Ce prix représente pour moi une satisfaction, une fierté, disons une porte de sortie pour un avenir radieux, qui va me permettre de réaliser mon objectif qui est d’élargir mon salon et donner le sourire aux enfants en situation de vulnérabilité, leur permettre d’apprendre un métier afin de se prendre en charge demain.
Donnez-nous les raisons qui vous ont motivé à participer à cette 3ème édition ?
Honnêtement, je n’avais aucune idée du concours « Queen Féline », c’est par un coup de fil anonyme que j’ai été contactée. Après l’échange téléphonique, un rendez-vous a été pris avec les organisateurs, ensuite je me suis rendue dans leurs locaux, c’est sur les lieux que j’ai été informée que je devrais participer au concours « Queen Féline ». J’ai, sur le champ, pris connaissance des textes, sans hésiter, j’ai accepté les critères qui consistent à promouvoir l’entrepreneuriat féminin. Et voilà qu’au terme de cet examen, avec un peu plus de courage, je suis sortie victorieuse.
Couronnée « Queen Féline 2023 », quelles sont vos perspectives ?
Depuis ma tendre enfance, je rêvais de posséder un salon de coiffure d’une grande dimension en vue de donner du sourire à un enfant. Et ce prix constitue pour moi le début de ce rêve. Faut-il rappeler que je suis pluridimensionnelle, parce que je pratique plusieurs métiers, plus particulièrement tout ce qui a trait à la beauté.
Comment comptez-vous prendre pour « donner du sourire à un enfant » ?
Comme je l’ai dit tantôt, je veux donner le sourire à un enfant, en encourageant les jeunes filles qui ambitionnent évoluer dans le métier de la coiffure. Mon rêve est de les accompagner à réaliser leur vie professionnelle gratuitement. Je souhaite juste contribuer à leur épanouissement. Depuis que j’ai initié cette démarche, j’ai pu aider neuf (9) jeunes filles qui s’en sortent convenablement.
Vous avez participé récemment au Forum des femmes entreprenantes et dynamiques à Dakar. Quel(s) enseignement(s) avez-vous tiré ?
J’ai beaucoup appris lors de ce forum qui s’est tenu récemment à Dakar et le thème « partir de rien pour devenir quelqu’un » m’a vraiment édifié. Je voudrais dire merci aux organisateurs pour m’avoir offert cette opportunité.
Aujourd’hui, vous représentez un modèle dans le domaine de l’entreprenariat féminin, quel conseil avez-vous à donner à la jeune génération ?
Il n’y a pas de métier qui ne puisse pas nourrir son homme. Il faut persévérer. Je voudrais rappeler que j’ai exercé de petits métiers comme la gestion d’une cabine téléphonique, la vente de charbon de bois, la vente de produits dits chinois, de l’eau glacée etc. Je conseille ainsi aux jeunes filles de persévérer dans ce qu’elles entreprennent et de ne pas épouser l’esprit de l’oisiveté.
Je voudrais aussi dire merci aux organisateurs de cet événement qui m’ont donné le sourire. Que des femmes aient confiance en ce qu’elles entreprennent. Je voudrais également dédier ce prix à la première Dame Dominique Ouattara qui elle-même est une véritable « Queen Féline ».