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Ecole ivoirienne/ Où est passée l’orthographe-grammaire ?

Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net

L’école ivoirienne vient d’amorcer le processus des examens à grand tirage. Avec le résultat du certificat d’études primaires et élémentaires le samedi 16 juin 2018 et ceux qui suivront progressivement bientôt les classes vaqueront pour les grandes vacances. Et les résultats seront sanctionnés par un pourcentage très élevé et apprécié de tous. Cependant les parents d’élèves eux-mêmes sont conscients des lacunes de leurs progénitures. Nos  enfants ne savent ni s’exprimer, ni lire, ni écrire correctement. Mais où est donc passée l’orthographe-grammaire ?

Le constat est amer. « Nos enfants ne font plus rien avec la conjugaison et la grammaire…ils ignorent ce qu’on appelle le mode, la forme, la conjugaison, le temps du verbe conjugué…ils ne connaissent pas la différence entre l’accent aigu, un verbe au participe passé, au présent de l’indicatif et l’infinitif d’un verbe du premier groupe », nous fait observer un pédagogue de la vieille école. Et pourtant leurs parents sont fiers de leurs résultats. Tels que les 83.57 pour cent comme le taux d’admission de l’examen du Cepe 2017-2018, proclamé ce samedi dernier. Sans doute et sans exagéré, il est certain que plus de 50% de ces  admis ne savent pas conjuguer un verbe du premier groupe à toutes les personnes, à l’imparfait de l’indicatif.

Ces tout-petits au moins, sont encore des bois frais à qui on peut donner une nouvelle forme. C’est à dire qu’il suffit d’avoir une volonté politique et de bien former le pédagogue actuel lui-même d’abord. Etant donné qu’ils  sont nombreux, les enseignants actuels qui ont des lacunes grammaticales. Si on peut donner une nouvelle forme au bois frais ce n’est pas le cas du bois sec. C’est pire et c’est triste même qu’un élève en classe de terminale, série A2 n’a ni bagage, ni niveau grammatical, ni niveau d’expression pour produire une rédaction, un sujet d’idée. C’est pour quoi «  nos brevets d’études du premier cycle Bepc obtenus avant les années 1990, pèsent plus lourd qu’une licence obtenue aujourd’hui après trois ans d’études dans une faculté de lettres », révèle un conseiller pédagogique qui ajoute que « ces approches par compétence et formation par compétence que nous avons importées des pays développés sont à l’origine des lacunes des enfants  et de la négligence des enseignants eux-mêmes. Elles ont complètement enterré la méthode syllabique, la grammaire et la conjugaison. Même les occidentaux ne tiennent plus compte de des fautes grammaticales », regrette-t-il.

Il suffit de jeter un coup d’œil sur la littérature actuelle pour être découragé. Même les romans, les nouvelles….contiennent des fautes d’orthographe-grammaire. Et cela ne fait ni chaud ni froid à qui de droit, et personne ne lève le petit doigt pour dénoncer cette tare. La langue française  a-t-il  donc perdu de sa valeur?

 

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