Par Vouzo Zaba/ afriquematin.net
« La responsabilité des peuples Africains face à la crise écologique :cas de Bouaflé ».C’est le thème de la conférence animée, le samedi 12 décembre 2020 à la préfecture de Bouaflé par Esther Bléhiné, présidente de l’ONG wagnon. Cette conférence vient en aval d’une série d’activités initiées par ladite organisation pour le compte de la préservation des acquis environnementaux de cette partie de la Côte d’Ivoire. C’était du lundi 07 au samedi 12 décembre 2020 dans la région de la Marahoué.
« Le choix du thème de cette conférence à Bouaflé vient du fait du constat alarmant de la manifestation de la dégradation de l’environnement dans cette région. Il était important pour nous d’en parler, d’en énumérer les causes mais surtout de proposer des solutions. Généralement, les problèmes environnementaux sont discutés en dehors des zones où ceux-ci ne se posent véritablement pas. Il était donc opportun pour nous de nous déplacer vers les zones à risques et informer les populations qui n’arrivent pas à assimiler les messages véhiculés depuis nos grandes villes. Bouaflé étant la limite de la zone de savane et de foret, elle devrait nécessairement être au devant de la lutte contre la déforestation en Côte d’Ivoire. Notre souhait est que cette région soit un model, au vu de ses atouts culturels et environnementaux » a souligné la première responsable de cette ONG.
Etaient présents à cette conférence, Doua Yao Jules, représentant le préfet de région de la Marahoué, le premier magistrat de la commune de Bouaflé, le Dr Léhié Bi Lucien, Ouattara Gninnan, représentant le Directeur Régional de l’Environnement, le Dr Gueu Emile, enseignant chercheur à l’INSAAC, les représentants des directeurs régionaux des eaux et forêts, de la culture, du COSIM, de la communauté CEDEAO, des fédérations de femmes (FAFMA, FEDYMA, Femmes dynamiques, allogènes baoulés),du président de la CNJCI et de l’association des Hommes de Dieu Évangélique.
Après avoir expliqué ce qu’est le développement durable, la conférencière et présidente de l’ONG wagnon a présenté les réalités de l’environnement sur le continent africain sans oublier de mentionner la conception de la vie en Afrique profonde. Par la suite, elle est revenue sur le thème de la conférence, pour ce qui concerne le cas spécifique de Bouaflé. Pour Esther Bléhiné, les manifestations de la crise environnementale dans cette région du pays sont, entre autres, la progression de la savane au détriment de la forêt, les inondations, le taux de plus en plus élevé de la mortalité, le changement de la densité de la pluviométrie. Elle a ensuite montré les causes de cette crise écologique. Ce sont, pour l’essentiel, l’Incivisme, le manque de vision futuriste, l’incapacité à anticiper, la destruction massive de tous types de bois pour la fabrication du charbon, l’utilisation abusive et excessive de pesticides, le suremballage du plastique. Elle a conclu son exposé en proposant des solutions à même de résoudre cette crise qui prévaut dans la région de la Marahoué. Pour la première responsable de l’ONG wagnon, il faut faire participer les religieux et tout autre leader (politique, économique) aux actions de sensibilisation sur l’environnement, replacer l’environnement dans la communauté, inscrire le respect de la protection de la nature au patrimoine culturel de Bouaflé, recycler les déchets , organiser les agriculteurs et les éleveurs en coopérative pour la culture des produits bio et créer un label « bouaflé bio ».
Le mercredi 09 décembre suivant, une seconde activité a eu lieu et qui consistait au planting d’arbres avec l’aide des agents des eaux et forêts. Selon Esther Bléhiné, « il était question de sensibilisation et d’éducation sur la question du reboisement avec les élèves des lycées et collèges. Nous leur avons expliqué l’importance des arbres et les actions à entreprendre pour l’environnement de sorte à ce qu’ils soient la relève de toutes les actions que nous entreprenons ici à bouaflé » a-t-elle précisé
Faut-il rappeler que l’ONG Wagnon a pour mission la promotion et la réalisation en Afrique d’actions en faveur de l’environnement en vue d’un développement durable par le moyen de la culture Africaine. Elle regroupe en son sein des citoyennes et des citoyens conscients de la crise écologique, économique et sociale que traversent le monde, avec une volonté d’agir.