Développement/ Colonel Kouassi Martin, sensibilise les ressortissants du village de Cragbé Gnagbé
Deosthene Vouzo
Par Fatime Souamée-Afriquematin.net
Les ressortissants de Gaba, village du Centre Ouest dans le département de Gagnoa, dont est originaire Jean Christophe Cragbé Gnagbé, homme politique disparu dès les premières heures de l’indépendance en Cote d’Ivoire, se sont retrouvés au Centre Pilote de Port-Bouët, le weekend dernier.
Avec eux, un invité de taille, le Colonel Kouassi Martin des Eaux et Forêts, Coordonnateur National du Programme Intégré de Développement et d’Adaptation au Changement Climatique dans le Bassin du Fleuve Niger (PIDACC/BN). Ce programme s’inscrit dans le grand programme de lutte contre l’ensablement du fleuve Niger et de développement agricole des zones du sous-bassin du fleuve Niger en Côte d’Ivoire et du centre du pays.
Il était question pour les ressortissants du village de Gaba, de rendre visibles les objectifs que l’Association pour le Développement et l’Animation de Gaba (ADAGA), s’est fixés au titre de l’année 2020. Dans ce contexte, il est revenu au Président Patrice Gnadja de faire l’historique du village et d’énumérer les problèmes qui constituent un obstacle au développement socio-économique et culturel du village.
Face aux experts et hommes de Dieu invités à cette occasion, le Président a indiqué que le village Gaba disposait déjà avant l’indépendance de la Côte d’Ivoire, de deux écoles primaires. « Notre village Gaba disposait de deux écoles primaires avant l’indépendance : une école publique avec six classes et une école catholique également avec six classes. Gaba était le village centre du canton Guébié où certains jeunes originaires des autres cantons notamment Opareko, Déboua (Lakota), Guébié Paccolo, Zabia (Gagnoa) venaient s’instruire », a soutenu l’orateur. Il a poursuivi pour dire que c’est en 1965 que Gaba a été loti de par les démarches entreprises par un fils du village, feu Tohouri Jean Baby. « Le développement de notre village était lancé quand en 1967 vint de la France, Dr Jean Christophe Cragbé Gnagbé dans le cadre de ses activités politiques. « L’Affaire Cragbé Gnagbé dit Opadjèlê », a constitué un frein pour le développement de Gaba. Suite aux évènements douleurs, sanglants et tristes que le village a connu, l’homme est porté disparu. Maintenant Gaba est devenu un quartier de Gnagbodougnoa, qui est un regroupement de villages, actuellement Chef-lieu de Sous-Préfecture. Les enfants des victimes sont désormais abandonnés à leur sort. Aujourd’hui, 50 ans presque après ces tristes événements, il y a lieu de s’interroger et de trouver de véritables axes de développement, car la voie politique nous a desservi pendant tout ce temps », a indiqué le président de l’ADAGA.
Une histoire à laquelle le Colonel Martin KOUASSI et les Hommes de Dieu ont été très sensibles. Aujourd’hui plus encore qu’hier, l’enjeu fondamental de la relance du développement est plus que primordial pour les ressortissants de ce village sinistré. Et c’est dans ce cadre que le Colonel Kouassi Martin, Expert en matière de développement communautaire, a été invité pour donner des orientations pour la redynamisation de leur association.
Répondant aux préoccupations des ressortissants de Gaba, le Colonel Kouassi Martin a prodigué de sages conseils à ses hôtes. Il a expliqué comment les coopératives pouvaient autonomiser les femmes rurales. Il a également proposé des axes de développement axés sur la promotion du genre, qui selon lui, est le gage de la stabilité et de la prospérité de la famille rurale. Il a insisté sur l’investissement dans la production vivrière et le développement de circuit de commercialisation. Il a motivé les femmes à s’organiser et commencer la réalisation de quelques activités génératrices de revenus. « Ainsi, elles peuvent véritablement bénéficier des financements pour réaliser leur mini-projets afin de subvenir aux besoins des enfants. Organisées, elles peuvent bénéficier des engins tels que des broyeuses de manioc ou des décortiqueuses de riz. C’est par ce procédé que la pauvreté peut être éradiquée» a t-t-il soutenu. En somme, le Colonel a pris l’engagement de soutenir l’ADAGA tout en leur conseillant le démarrage effectif de leurs activités.
La rencontre s’est terminée par la remise de 40 bons de permis de conduire aux jeunes de Gaba et par des prières de délivrance et de purification du village, dites par le Prophète Elie Yapi.