Une sélection de Nadège Kondo/afriquematin.net
CEI/La réforme de la Commission électorale adoptée
Le projet de loi sur la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI) a été voté mardi soir 30 juillet en séance plénière au Parlement ivoirien, où les députés du parti au pouvoir sont majoritaires.
Avec une majorité des députés issus de la mouvance présidentielle, le texte portant sur la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) ivoirienne a été adopté sans surprise à une large majorité mardi soir avec 124 voix pour, 78 voix contre et une abstention.
Les commissaires passeront de 17 à 15. Le parti présidentiel et l’opposition auront chacun trois représentants, il y aura également six représentants de la société civile, un de la magistrature, un représentant du président de la République et enfin un représentant du ministère de l’Intérieur. Les représentants de l’État et de la coalition RHDP au pouvoir n’occuperont donc plus que cinq sièges, contre la moitié auparavant.
Pour le gouvernement, la mission a été accomplie. À ses yeux, cette recomposition répond aux exigences de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, qui avait émis fin 2016 un arrêt recommandant une CEI plus équilibrée
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L’opposition dénonce une CEI déséquilibrée
Cette nouvelle mouture ne satisfait toujours pas les détracteurs de l’instance électorale, qui se sont prononcés contre le texte. Si les opposants reconnaissent des avancées, ils maintiennent leurs accusations. L’opposition dénonce la mise en place d’une Commission déséquilibrée, à un an de l’élection présidentielle de 2020. Autrement dit trop de commissaires proches de l’État et du parti au pouvoir, estime l’opposition, qui met en doute l’indépendance d’une telle instance. C’est même « une remise en cause des acquis démocratiques de la Côte d’Ivoire », a déclaré le député Alain Lobognon, un proche de Guillaume Soro. Il a indiqué sur Twitter avoir proposé des amendements qui ont été rejetés.
Pour sa part, la députée Yasmina Ouégnin a regretté que le texte, préalablement adopté en commission parlementaire, n’ait été disponible que la veille du vote, rendant impossible un examen approfondi du projet de loi.
Pour beaucoup d’opposants, le texte de loi ne respecte pas l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme rendu en 2016. Action pour la protection des droits de l’homme (APDH), l’ONG qui avait saisi la Cour africaine, préconisait quelques heures avant le vote de présenter le texte au juge de la Cour africaine afin d’évaluer la conformité de la future CEI aux principes démocratiques. Elle critique, entre autres, la présence des partis politiques au sein de la Commission.
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Accès à l’information/ Une coalition d’Ong mène un plaidoyer
Une coalition d’Ong militant pour les droits de l’homme, menant un plaidoyer auprès des administrations pour promouvoir la loi portant accès à l’information publique, a rencontré mardi à Abidjan, le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, pour échanger sur la question.
Action pour la protection des droits humains (APDH), conduite par Koné Nontihès a relevé que cette loi reste malheureusement encore méconnue, après six années. La cheffe de délégation a indiqué que le droit d’accès à l’information d’intérêt public est un droit universel, consacré en Côte d’Ivoire par la loi N° 2013-867 du 23 décembre 2013.
Composée de neuf organisations de la société civile, notamment l’Action pour la protection des droits humains (APDH), le Mouvement ivoirien des droits humains (MIDH), Playdoo, Serenty, la Ligue ivoirienne des droits de l’homme (LIDHO), l’Organisation des femmes actives de Côte d’Ivoire (OFACI), (…),la coalition entreprend des actions dans les villes de San Pedro, Korhogo, Bouaké, Abidjan, Daloa et Bondoukou pour vulgariser ce texte, en partenariat avec la Commission d’accès à l’information et aux documents d’intérêt public (CAIDP), a-t-elle souligné.
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Afrique
RDC/Le FCC de Kabila conserverait les Mines et les Finances
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Soudan/Les pourparlers dans le flou après la tuerie d’El Obeid
Des milliers de jeunes ont marché dans plusieurs grandes villes du pays hier mardi 30 juillet 2019 pour protester contre la répression de lundi qui a fait au moins cinq morts et plus d’une soixantaine de blessés lors d’une marche pacifique d’étudiants, selon le Comité des médecins.
Des milliers de jeunes ont marché à Khartoum, Omdurman ou encore Port-Soudan et Sennar pour demander des comptes aux militaires. Des sociétés privées et des professionnels de santé ont aussi manifesté. Le ministre de l’Éducation a lui annoncé la fermeture des écoles. Les protestataires ont parfois bloqué des routes ou brûlé des pneus. Plusieurs sources parlent de blessés, parfois par balle, mais pas de bilan pour l’instant.
Dans le même temps, des éléments accablants, photos et vidéos, sur les événements de lundi à El Obeid, circulent de plus en plus sur les réseaux sociaux. On voit par exemple un pick-up affublé d’une tête de mort et des miliciens équipés de fusils de précision et mitrailleuses, en train de tirer en direction de manifestants.
Des délégations se sont rendues sur place. Taha Osman, un représentant civil, a déclaré qu’il n’y aurait « pas de négociation aujourd’hui avec les militaires ». Un autre, Siddig Youssef est allé plus loin, expliquant qu’il ne pouvait pas « s’asseoir à la même table » que les putschistes. Pour l’instant, les contacts ne sont en tout cas pas rompus.
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Europe
Roumanie/Le ministre de l’Intérieur démissionne après la mort d’une adolescente
Le ministre roumain de l’Intérieur Nicolae Moga a annoncé sa démission après l’échec retentissant de la police à sauver une adolescente enlevée le mercredi 24 juillet 2019 dernier et dont les appels de détresse avaient été ignorés. Cette affaire a profondément bouleversé le pays.
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Afghanistan/Un attentat fait plus d’une trentaine de personnes tuées
Une explosion a retenti ce matin de ce mercredi 31 juillet 2019 dans l’ouest du pays, lorsqu’un autobus a sauté sur une bombe, faisant plus d’une trentaine de personnes tuées. Ce nombre est composé, « essentiellement des femmes et des enfants ». Cet attentat est attribué par les autorités aux talibans et dont le bilan pourrait s’alourdir. Un des responsables des talibans a nié toute responsabilité, affirmant « enquêter sur l’incident ».