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Côte d’Ivoire/Liberté de la presse : l’ambassade de Hollande et la Fondation KAS instruisent étudiants et journalistes

Les panélistes, les responsables du Royaume des Pays-Bas et de la fondation KAS.

Sur l’initiative de la Fondation KAS (Konrad Adenauer Stiftung), l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas a initié, à l’occasion de la commémoration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le vendredi 03 mai 2019, un débat sur le thème ‘’Journalisme d’investigation et liberté d’expression’’, à l’Amphithéâtre Lorougnon Guédé de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

Représentant l’ambassadeur du Royaume des Pays-Bas en Côte d’Ivoire, Joël Amani Kouamé a souligné le rôle important des journalistes d’investigation, qui ont une mission d’observation et de contrôle des gouvernants dans la gestion des affaires de l’Etat. Pour le conseiller économique à ladite ambassade,  le Royaume des Pays-Bas (Hollande) reconnait et défend la liberté de la presse et de la liberté d’expression, puisque qu’il occupe la 4è place du classement mondial de l’édition 2019 de Reporters sans frontières (RSF).

Peter Koch, Représentant résident adjoint de la KAS, a rappelé le rôle prépondérant des jeunes journalistes dans leur choix du métier de journaliste d’investigation. Le diplomate allemand les a prévenus d’éventuelles difficultés auxquels ils pourront être confrontés. Ce débat, dira-t-il, a pour objectif l’évaluation de la liberté d’expression en Côte d’Ivoire. Christophe Latt, responsable du programme Médias Afrique à la Fondation KAS, a précisé « qu’en Afrique, les médias indépendants sont un bien précieux mais difficile à trouver ».

C’est pourquoi, ce directeur Médias du programme KAS, qui réside en Afrique du Sud, s’est réjoui de la floraison des journalistes indépendants et des médias sociaux notamment des bloggeurs, dont il fera remarquer le rôle salutaire – un journalisme critique – dans la chute des dictateurs à travers le printemps arabe en Libye et en Egypte.  Aux étudiants qui ambitionnent une carrière dans le journalisme, Christophe Latt a conseillé : « Les journalistes doivent faire un choix entre journalisme d’investigation et l’activisme sur les réseaux sociaux ».  Félix De Bony, rédacteur en chef du site ‘’Linfodrome’’,  l’un des panélistes, a souligné que la liberté de la presse s’appuie sur les règles d’éthique et de déontologie du métier de journaliste.

S’insurgeant contre les tentatives d’intimidation et des sanctions qui sont généralement imposées aux journalistes dans l’exercice de leurs fonctions par les autorités policières et des forces de l’ordre, Félix De Bony, ancien membre du Bureau de l’UNJCI (Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire), a clarifié une fois pour toute que seuls les organes de régulation de la presse sont habilités à sanctionner un journaliste à savoir l’ANP (Autorité nationale de la Presse) et la HACA (Haute autorité de la Communication audiovisuelle).

« La liberté d’expression n’est pas totalement acquise, mais nous nous battons toujours pour peaufiner la loi sur la presse », a conclu ce journaliste, qui fut l’un des trois journalistes à participer à la rédaction de la nouvelle loi sur la presse de 2017.

Patrick KROU

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