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Côte d’Ivoire-Incarcération /Le groupe parlementaire Pdci-Rda au Sénat demande la libération de ses Elus

Le Groupe parlementaire Pdci-Rda  au Sénat constate avec regret, l’arrestation de plusieurs parlementaires, dont deux (02) Sénateurs membres dudit Groupe, depuis le 03 Novembre 2020.

Il s’agit :

Le Sénateur Seri Bi N’guessan Privat

1°- du Vénérable Séri Bi N’guessan Privat, Sénateur  élu de la Région du Haut-Sassandra

Vice-Président du Groupe parlementaire Pdci-Rda   au Sénat

Premier Vice-président  du bureau de la Commission permanente  de la Recherche, de la Sciences, de la Technologie   et de l’Environnement, au Sénat (CRSTE)

2°- du Vénérable Bassy-Koffi Koffi Lionel Bernard, Sénateur  élu de la Région de la Marahoué

Vice-président  du Groupe du Groupe parlementaire Pdci-Rda   au Sénat et Porte-parole dudit Groupe ;

Premier Secrétaire de la Commission permanente  des Affaires économiques et  financières, au Sénat (CAEF)

Membre du bureau du Groupe national de l’Association des Parlements Francophones (APF), membre  du bureau du Groupe d’amitié Côte d’Ivoire-France au Sénat.

Le Sénateur Bassy-Koffi Koffi Lionel Bernard

Le Groupe du Groupe parlementaire Pdci-Rda   au Sénat  informe l’opinion nationale et internationale  que les deux (02) Sénateurs concernés, ont été interpellés au domicile de SEM Henri Konan Bédié, Président du Pdci-Rda, ancien Président de la République  de Côte d’Ivoire, puis arrêtés et déférés  à la Maison  d’Arrêt et de correction  d’Abidjan (MACA).

Ces arrestations  ont été opérées en violation flagrante des articles 92 de la Constitution et 145 du Règlement du Sénat, qui consacrent l’immunité parlementaire des Sénateurs.

Le Groupe Parlementaire Pdci-Rda au Sénat n’est pas convaincu du bien-fondé du «flagrant délit» évoqué pour maintenir en détention abusivement les parlementaires, Députés et Sénateurs, en pleine session parlementaire.

Il convient de rappeler que ces arrestations interviennent dans un contexte de crise politique, suite à la décision du Président de la République sortant, M. Alassane Ouattara, de se présenter aux élections présidentielles du 31 Octobre 2020 pour un troisième mandat illégal en violation, là aussi, de la constitution, qui limite strictement le nombre de mandats présidentiels à deux.

Depuis l’annonce de la candidature de M. Ouattara    le 06 Août 2020, les Ivoiriens   opposés à ce projet anticonstitutionnel   sont victimes de persécution   de toutes sortes.

Bon nombre d’entre eux, sont poursuivis, arrêtés, humiliés   et jetés en prison, au mépris des dispositions des articles 5 et suivants de la Constitution relatives aux droits et libertés fondamentales.

Les appels au dialogue en vue du respect de la constitution et d’un minimum de consensus autour des questions touchant à la vie de la nation, pour préserver la paix ne sont pas entendus, à temps, par les Autorités.

Le Groupe parlementaire Pdci-Rda au Sénat relève, également, que les arrestations arbitraires et tous azimuts des opposants, y compris les parlementaires  sans tenir compte de leur immunité  instaurent un climat d’insécurité au sein des deux (02) Chambres du Parlement et une psychose au sein de la population, déjà traumatisée par les « microbes », et les milices privés, auteurs de crimes et de violations des droits humains.

 En conséquence,

Le Groupe parlementaire Pdci-Rda au Sénat demande :

des Sénateurs   membres du Groupe Parlementaire Pdci-Rda  au Sénat, de tous les députés,

 des opposants politiques et des membres des Organisations de la société civile.

Tous ayant été incarcérés, du fait de la contestation du troisième mandat ;

Enfin, le Groupe parlementaire Pdci-Rda   au Sénat invite  tous les acteurs politiques à privilégier la voie du dialogue pour le règlement pacifique et définitif de la crise actuelle avec la participation inclusive de tous, dans le respect mutuel et sans ruser avec le peuple.

 Fait à Abidjan le, Mardi 17 Novembre 2020.

Le Groupe Parlementaire PDCI-RDA au Sénat.

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