Par Serikpa Djeckou De Sylva-Afiquematin.net
Le candidat Koné Tehfour s’insurge contre les pratiques rétrogrades des hommes d Hamed et accuse les forces de l’ordre. Selon lui, le manque de stickers dans les bureaux de vote est inadmissible : « Ce n’est pas normal que dans un Etat de droit qui se veut émergent dans deux ans, l’on puisse pour des raisons de maque de ressources, dire qu’on n’a pas pu mettre les stickers, pour sécuriser les bulletins de vote. Je m’insurge contre cette pratique qui s’apparente à une fraude massive. Mais, je fais confiance à la population d’Abobo », s’est-il défendu après son devoir civique :
Certains observateurs anonymes interrogés sont formels : « Au vu de la police nationale et de tout le monde, des individus sont postés dans les lieux de votes particulièrement à Anonkoua Kouté, pour remettre de l’argent aux gens, en échange de leurs votes », affirment-ils. Et d’autres d’ajouter. « Ils lui remettent un bulletin déjà coché qu’il a dans sa poche et arrivé dans l’isoloir, il remplace juste le bulletin avec celui qui lui a été remis par les agents de la Commission électorale indépendante (CEI)….La CEI nous a dit que celui qui n’a pas son nom sur le listing électoral ne doit pas voter ». Koné Drissa, la trentaine est catégorique : « Mais des gens n’ont pas leur nom sur le listing et par enchantement, ont leur nom dans la tablette des agents de la CEI. De plus, des stickers qui devraient permettre de sécuriser le vote sont en rupture. Nous ne comprenons pas», s’interroge-t-il.
Pour Youssouf Bakayoko, Président de la commission électorale indépendante, l’information selon laquelle les stickers ne seraient plus utilisés a été donnée aux candidats: «Nous pensons que d’autres instruments peuvent nous permettre de substituer aux stickers, un certain nombre de dispositions. Nous avons demandé aux membres des bureaux de vote de signer au dos des listings. Une bande déroulante est diffusée sur la RTI pour informer les électeurs », a justifié Youssouf Bakayoko.
Notons que le vote est l’acte de citoyenneté par excellence. C’est le moyen par lequel l’on fait fonctionner la démocratie et, par conséquent, de protéger les libertés. Une démocratie ne peut vivre que si les citoyens s’approprient le processus politique et électoral qui est une responsabilité et un devoir. Avec la montée de la violence à Vavoua, Lakota, Port-Bouët et autres localités où l’on signale des blessés et des morts, n’y a-t-il pas un risque de plonger encore la Côte d’Ivoire dans une autre crise ? Vigilance.
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