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Côte d’Ivoire: Alexis Gnagno répond aux détracteurs du boycott du recensement par l’EDS

Par Alexis GNAGNO

Le 22 mars 2018, les démocrates ivoiriens, à l’appel du groupement politique Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS), sont descendus dans la rue pour protester contre l’actuelle Commission Electorale Indépendante (CEI), déclarée illégale par la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des peuples, et surtout pour réclamer une nouvelle Commission Électorale consensuelle. Mais le régime Ouattara fait la sourde oreille.

Dès lors, la décision d’EDS de boycotter les prochaines opérations qui seront menées par cette même CEI non réformée est tout à fait logique car il serait incompréhensible qu’après avoir rejeté cette commission  » illégale  » toujours dirigée par Yousssouf Bakayoko, l’homme qui a plongé le pays dans la guerre, on demande aux populations d’aller se faire recenser par cette même commission. Il faut savoir ce qu’on veut.

Soit on décide d’abandonner la question de la réforme de la CEI et on soutient désormais l’actuelle CEI et donc aussi toutes les opérations qu’elle mène , et il faudra dans ce cas expliquer pourquoi avoir organisé cette marche du 22 mars au cours de laquelle Jean Gervais Tcheide et d’autres avaient été arrêtés. Tcheide est d’ailleurs toujours en prison.

Soit, on maintient ses revendications parce qu’il est question sinon de régler tous les problèmes, tout au moins de ne pas en créer d’autres parce que la situation que vit aujourd’hui la Côte d’Ivoire est le résultat d’une élection organisée par une personne peu fiable que Ouattara maintient illégalement à la tête de la CEI.

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