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C’est bouclé à Paris: Macron ne veut pas d’un 3è mandat de Ouattara

comme au moins depuis 2000, la dimension de relations internationales des combats démocratiques en Afrique subsaharienne est sous estimée par rapport à un repli national, le recours à un homme providentiel ou des alliances partitaires. Pas d’enracinement des luttes politiques dans les luttes sociales ou même militaires , pas d’occupation de rue, peu d’action médiatique à l’international, ni de campagne politique envers les élites de l’ancienne puissance coloniale…
Or la diplomatie française et particulièrement macronienne a semble t il tire un certain nombre de leçons des crises passées ou actuelles. On a déjà oublié que même Hollande a, un temps, posé l’insurrection burkinabe comme un modèle de « transition démocratique » mettant fin à un régime despotique. Les insurrections populaires d’Algérie et du Soudan sont fondamentales, mais sous estimées ou méconnues en Afrique. Les élections truquées, avec répression et déni de démocratie comme en RDC, Togo, Gabon, etc.. suscitent de vives inquiétudes au Quai d’Orsay.
Tel est à notre sens la convocation du chef de l’état ivoirien à Bregancon, un rappel et une mise en garde: l’obstination à imposer un 3ème mandat ne peut qu’aboutir à une catastrophe-non seulement pour l’intéresse, mais elle va à l’encontre des intérêts français à terme. Elle ne saurait être approuvée ni cautionnée, elle sera même au besoin combattue…
C’est évidemment une chance pour l’opposition, à condition qu’elle agisse enfin… Lumumba ne disait il pas déjà : »sans la lutte, vous n’aurez rien. Ni aujourd’hui, ni demain »?

Le Professeur Michel Galy –

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