Par Haidmond Kaunan/ afriquematin.net depuis le Bas-Sassandra
La campagne cacao 2019-2020 commence avec difficulté pour les producteurs du Sud-ouest de la Côte d’Ivoire. Et ce, à cause de l’état très dégradé des routes qui n’encourage pas les propriétaires de camionnettes et de véhicules à remorques de s’aventurer dans la forêt profonde en vue de la collecte du cacao et la livraison du produit vers la ville portuaire de San Pedro. Au risque de voir les les véhicules endommagés.
« Pour cette campagne beaucoup de cacao vont rester aux mains des producteurs comme invendus. Il n’y a pas de voies de collecte. Les magasins de stockage de Dabouyo, dans le département de Guéyo, sont pleins à craquer de produit mais il n’y a pas de véhicules pour les faire sortir sur la grande voie menant vers San Pedro. Un véhicule à remorque passe pratiquement deux semaines en brousse pour regagner la ville portuaire de San Pedro », nous a confié avec beaucoup de tristesse, Konaté Zié, traitant à San Pedro qui ajoute que les chauffeurs et les pisteurs sont sans défense, à preuve un des pisteurs a perdu la vie et des millions de francs lui ont été arrachés Même son de cloche, où comme le raconte , Quant à ce manager d’une société coopérative à Dogbo, dans le département de San Pedro « là- bas pour faire sortir les sacs de fèves de cacao séchés il faut le colporter. Le pont étant cassé, celui qui transporte le sac de cacao pour traverser le pont artisanal pour charger la camionnette en vue de sortir sur la grande voie Tabou-San Pedro, taxe celui-ci à 500 francs », note avec amertume Yao Kan.
« Il y a de forte chance qu’une importante partie du cacao de la zone de Dogbo reste aux mains des producteurs, car tous ne sont pas tous prêts à payer les passeurs à 500 francs le sac », soutient ce jeune opérateur économique qui a requis l’anonymat.