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Cameroun – Cardinal Christian Tumi: «Si les causes de la crise anglophone ne sont pas éliminées, les effets vont continuer à se reproduire»

L’archevêque émérite de Douala a rencontré la presse mercredi 14 novembre 2018 à la cathédrale Saint Pierre et Paul de Bonadibong à Douala pour évoquer la dernière actualité au sujet de la prochaine Conférence générale anglophone.

Même si sa voix a perdu un peu de sa vigueur, Son Eminence le Cardinal Christian Tumi ne fait pas son âge. Du haut de ses 88 ans, c’est un homme de Dieu toujours alerte qui a rencontré la presse hier mercredi 14 novembre 2018 en la Cathédrale Saints Pierre et Paul du quartier Bonadibong à Douala pour faire le point sur les préparatifs de la Conférence générale anglophone (AGC).

Cette initiative de l’archevêque émérite de Douala et des chefs religieux anglophones vise à ramener la paix au Sud-Ouest et au Nord-Ouest, deux Régions en proie à une guerre de sécession depuis deux ans.

Face à la presse mercredi, le natif de Kikaikelaki, dans la Région du Nord-Ouest, a rappelé qu’en organisant l’AGC, « nous cherchons à répondre à une question : Quelles sont les causes de la situation au Cameroun anglophone. Quelles sont les solutions possibles à ces problèmes ».

Dans la foulée, l’ex évêque de Yagoua, dans la Région de l’Extrême-Nord, a parlé de l’urgence qu’il y a à trouver des solutions à la crise dite anglophone. « La situation de guerre actuelle, si les causes ne sont pas éliminées, les effets vont continuer à se reproduire».

Le leader religieux de réputation internationale n’a pas manqué de commenter la démission du Docteur Simon Munzu, porte-parole et cheville ouvrière du Comité d’organisation de la Conférence générale anglophone. « Il nous a dit à Yaoundé mardi qu’il démissionne parce que les Ambazoniens (combattants de l’Etat fantôme d’Ambazonie, ndlr) veulent le tuer. Je ne suis pas d’accord avec lui mais, je respecte sa décision. C’est une personne ressource qui a une riche expérience dans la résolution des crises socio-politique en Afrique. Il travaille dans ce sens depuis avec les Nations unies. C’est une grosse valeur qui fait la fierté de notre pays » a expliqué Christian Tumi avant d’annoncer que le journaliste Elie Smith a été nommé nouveau porte-parole, en remplacement de Simon Munzu.

C’est le 25 juillet 2018 que quatre chefs religieux se sont retrouvés à Douala pour poser les jalons de cette conférence anglophone dont l’objectif, pour le rappeler, est de contribuer à la fin de la guerre de sécession dans la partie occidentale du Cameroun.

Aux côtés de Christian Tumi, haut dignitaire de l’église catholique, se trouvaient les responsables religieux suivants : Révérend Babila George Fochang de l’église presbytérienne du Cameroun, Imam Tukur Mohammed Adamu de la Mosquée centrale de Bamenda au Nord-Ouest et Imam Alhadji Mohammed Aboubakar de la Mosquée centrale de Buea dans le Sud-Ouest.

Après réflexion, ils ont convenu dans un premier temps que la convocation allait se tenir du 29 au 30 aout 2018 à Buea. L’évènement a été reporté du 21 au 22 novembre 2018 toujours dans la ville chef-lieu de la Région du Sud-Ouest.

Selon les organisateurs, les propositions recueillies au terme de cette rencontre de large débat, seront envoyées au Chef de l’Etat Paul Biya qui pourrait à son tour convoquer un dialogue national pour trouver des solutions définitives au sujet de la crise dite anglophone.

SOURCE:https://actucameroun.com/2018/11/16/cameroun-cardinal-christian-tumi-si-les-causes-de-la-crise-anglophone-ne-sont-pas-eliminees-les-effets-vont-continuer-a-se-reproduire/

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