par Haidmond Kaunan/afriquematin.net,
Des producteurs de café et de cacao de l’Est ivoirien se plaignent de l’administration forestière. La raison : Celle-ci s’oppose à l’exploitation, par les aux producteurs, des bois d’ombrage qu’ils ont eux-mêmes, achetés, plantés et entretenus pour le bien-être de leurs vergers.
« ici, à l’Est la pluviométrie n’est plus la même d’’il y a 50 ans. L’Anader, notre partenaire au développement rural nous avait conseillé, proposé et vendu des bois d’ombrages sélectionnés par le Cnra dans le but de protéger nos cultures de cacao et café contre le soleil à cause du changement climatique. Mais les agents des eaux et forêts qui nous encourageaient en disant que ces bois nous reviendraient , nous disent aujourd’hui qu’ils ne nous appartiennent plus. » explique Ehouman Manouan, producteur et propriétaire d’une vaste plantation à Aniansué, dans le département d’Abengourou. Tout en qualifiant ce constat d’acte de trahison et de piège. Et Ben Idriss Hermann, producteur et Pca d’une société coopérative à Manzanou, dans le département d’Agnibilékrou d’expliquer » Le projet de bois d’ombrage prôné par le gouvernement nous est très bénéfique. Mais on ne saisit pas pourquoi l’on peut empêcher quelqu’un qui a acheté un bois, l’a planté et l’entretenu et qui est maintenant formé de l’utiliser pour ne serait-ce que l’utilisation pour la construction d’une maison ou d’un hangar. » fait-il remarquer avant de conclure que ce genre de chose cré des frustrations dont la conséquence est tout simplement les révoltes. Béda Tanoh Morokro, producteur à Niablé, croit quant à lui, savoir ce qui autrefois expliquait le refus des producteurs de reboiser leurs vergers et leur opposition à la Sodefor de pour ce projet. » Ils étaient nombreux ,et ils sont toujours nombreux, ces planteurs qui n’ont pas accepté le reboisement de leurs plantations.Ils avaient eu le nez creux. Déjà, la Sodefor qui faisaient croire que les bois d’ombrage sont une source de revenus pour le producteur dit aujourd’hui que ce bois acheté, planté et entretenu ne nous appartient plus. » révèle-t-il avant de conclure que les planteurs de bois de Tecks ne sont pas épargnés non plus puisque l’Etat leur exige de nombreuses taxes .