Par Haidmond Kaunan/ afriquematin.net
Le prix du kilogramme du cacao ivoirien a été fixé à 750 francs contre 830 francs au Ghana. Soit une augmentation de 50 francs contre le prix de la campagne dernière. Quant au Cocobod ghanéen structure gestionnaire de café et cacao dans cette République voisine, il a maintenu le prix de la campagne intermédiaire. Ce qui implique que la campagne 2019-2019 est ouverte de part et d’autre. Les producteurs sont restés sur leur faim. Ils avaient pensé qu’avec la création du conseil consultatif (producteurs-Etat-privé) mais surtout avec l’annonce de fixer le même prix et concomitamment avec le Ghana voisin le gouvernement ivoirien allait réduire ou faire disparaître certaines taxes. Pour que les cacaoculteurs ivoiriens voient le prix de l’or brun connaître une nette augmentation malgré le cours mondial qui est de 1238 francs à ce jour. Il y a une différence de 80 francs entre le prix du Ghana et celui de la Côte d’Ivoire, ce qui n’est pas négligeable. Le gouvernement ivoirien a-t-il tenu parole? Pourra-t-il freiner la fuite du produit de qualité à l’Est de l’autre côté de la frontière? « La Côte d’Ivoire a un bon prix et que le Ghana n’a pas le système notre pays », a laisser entendre, le 1er octobre 2018 dernier, le président du conseil d’administration du conseil de café et cacao de Côte d’Ivoire (CCC), Lambert Kouassi Konan, après avoir ouvert la grande campagne. Ce qui veut dire que le gouvernement ivoirien s’est encore fourvoyé, sachant que les 60% (soixante pour cent) des 1238 francs cfa que représente le cours mondial c’est 742 francs qui ont été arrondis à 750 francs, comme nous mentionnions dans l’une de nos récentes éditions, soit 8 francs. A l’analyse, l’on constate que les producteurs ivoiriens travaillent à perte et demeureront des éternels endettés. La Côte d’Ivoire, comparativement au Ghana voisin, pour ce qui concerne l’importance accordée au producteur de cacao, l’on une grande marge de différentielle. Le Ghana, pour le bien-être de ses producteurs a plaidé et a été financé à hauteur de 1,3 milliards de dollars US avec Standard Chatered Bank of China remboursables sur douze mois, soit 550 millions d’euros pour le traitement des plantations et 42%pour le financement de la campagne. Joseph Aidoo, directeur de Coobod dit se soucier de traitement des plantations Ghanéennes dont 300.000 hectares sont attaqués par le swollen sohoot. Ne soyons donc pas étonnés et surpris que des producteurs ivoiriens se tournent vers le Ghana voisin pour écouler leur production.