Par Tizié TO Bi, correspondant à Agboville – Afrique Matin.Net
C’est la première fois depuis la signature de la trêve sociale en août 2017, qu’un appel à la grève est lancé par les enseignants des lycées publics. Réunis, ce mardi matin comme à leur habitude dans les salles de classes, les élèves de tous les établissements secondaires publics de la ville d’Agboville, à l’instar des autres villes de la région de l’Agnéby-Tiassa, n’ont pu bénéficier du savoir de leurs maîtres.
Pour cause, ces derniers répondent, au mot d’ordre de grève de 72h (du mardi 20 au jeudi 22 novembre 2018), lancé par la Coalition des syndicats du secteur éducation/formation de Côte d’Ivoire (Cosef-Ci). Objectif : attirer l’attention du gouvernement ivoirien sur l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Les différents points de revendications de la Cosef-Ci, se résument à : la revalorisation des indemnités de logement des enseignants du préscolaire, du primaire et du secondaire public de Côte d’Ivoire ; la suppression des cours du mercredi ; le paiement des 500 mille francs Cfa à chaque enseignant ex-contractuel au titre de leurs émoluments non payés de janvier à mai 2014 pour fait de grève ; le relèvement au double de toutes les primes liées aux examens scolaires, la mise en place des intendances intégrées aux examens et la rémunération de la surveillance et la suppression de l’emploi d’instituteur adjoint(IA).
Notons que, les élèves du public mécontents, ont donc décidés de déloger leurs camarades du privé, causant l’interruption des cours dans tous les établissements secondaires dans le public et dans le privé d’Agboville. Pour rappel, le mot de grève de la Cosef-Ci, en date du 5 novembre dernier, a vu la signature de sept organisations syndicales. Les enseignants mettent ainsi, en application leur interpellation après trois rencontres infructueuses avec le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.