Par Christ Zorro Afriquematin.net
Le jeudi 22 novembre 2018, la dédicace de l’ouvrage La Côte d’Ivoire et la mer du Pr Jean Tapé Bidi a été l’occasion choisie par l’amiral Mohamed-Lamine Fadika, ancien ministre de la marine et ex collaborateur du président Felix Houphouët Boigny, pour livrer un pan méconnu de l’histoire maritime de la Côte d’Ivoire au grand public. Des actions initiées par l’administration coloniale à la disparition de la flotte nationale Ivoirienne en 1991 en passant par la résistance des Etats africains lors du choc pétrolier de 1973, tout ou presque a été dit par l’éminence grise en la matière du père Fondateur de la Côte d’Ivoire.
Il n’a pas perdu de sa verve. C’est du moins ce qu’a constaté le public venu assister à la dédicace de l’œuvre majeure du Pr jean Tapé BIdy. Profitant de la tribune qui lui a été offerte à l’Amphithéâtre A de l’université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan-Cocody, L’ex Ministre de la marine, l’amiral Mohamed Lamine Fadika, a donné aux invités venus massivement à la cérémonie, un cours magistral d’histoire. Tout en faisant l’éloge de l’auteur de La Côte d’Ivoire et la mer, l’ex collaborateur du Fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, particulièrement bien inspiré, a livré au public des pans entiers de l’histoire de ce pays qui lèvent bien de zones d’ombres sur les défis majeurs de la politique maritime de l’époque.
Selon l’ex ministre de la marine, le président Félix Houphouët Boigny, s’est inspiré des « remarquables réussites maritimes des Phéniciens, des Grecs, des Carthaginois et des Romains de l’Antiquité, suivis par les Arabes, les Portugais, les Espagnols, les Hollandais, puis par les Anglais, les Français et enfin, par les Cités-Etats de Gênes et Venise en Méditerranée, de Brême, d’Hambourg et de la Hanse Baltique, en Mer du Nord» pour ne citer que ceux-là. La Vision du premier président de la Côte d’Ivoire était, aux dires de son collaborateur, à l’image des ambitions des bâtisseurs des nations précitées qui ont vite compris l’importance de la mer pour accéder « à l’opulence et à la Suprématie Mondiale ou Régionale ». Et l’occasion de la concrétisation des ambitions du premier président de ce pays est venue du choc pétrolier international de 1973. En effet « L’occasion d’engager ce Combat Majeur lui est offerte par le premier choc pétrolier qui frappe de plein fouet les économies industrialisées dès 1973. Les Puissants Armateurs d’Europe Occidentale, qui desservent nos côtes, par lesquelles transitent 90% de nos échanges de biens avec l’extérieur, tentent alors de nous imposer unilatéralement des taux de fret exorbitants, transférant ainsi vers nos économies en développement déjà durement fragilisées par la crise pétrolière, les surcoûts du renchérissement du pétrole en Europe ».