Le procès très attendu du frère du président déchu Abdelaziz Bouteflika, Saïd Bouteflika, ainsi que de deux anciens puissants chefs du renseignement et d’une cheffe de parti politique, a débuté depuis le lundi 23 septembre 2019 à Blida, en Algérie.
Saïd Bouteflika, Mohamed Mediene, dit « Toufik », directeur redouté des services secrets algériens pendant 25 ans, son successeur Athmane Tartag et la cheffe du Parti des travailleurs (PT, trotskiste) Louisa Hanoune comparaissent à huis clos devant un tribunal militaire. Motif évoqué à leur charge ; de vouloir orchestrer un complot après avoir tenu des réunions secrètes.
Selon l’avocat du général Toufik, Me Farouk Ksentini, son client ainsi que le général Tartag ont refusé de comparaître devant le tribunal militaire. De son côté, Said Bouteflika a refusé de répondre aux questions du juge.
La défense avait admis que Louisa Hanoune avait participé à une réunion avec Saïd Bouteflika et le général « Toufik » le 27 mars 2019, au lendemain d’une déclaration du chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah, demandant publiquement le départ d’Abdelaziz Bouteflika. Quelques jours plus tard, le chef d’état-major et homme fort du pays avait accusé, sans les nommer, Saïd Bouteflika et les généraux Mediene et Tartag de comploter contre l’armée.
D’aucuns en Algérie estiment que ce procès est une manœuvre du pouvoir pour calmer les manifestants toujours aussi mobilisés chaque vendredi.
Source : france 24.com avec AFP