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Affaire congés anticipés/ La CES-CI crie son indignation face aux propos du ministre Mamadou Touré

Suite aux propos du ministre de la promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, en rapport avec les congés anticipés, la coordination des enseignants solidaires du premier et du second degré de côte d’ivoire (CES-CI) a fait une déclaration pour contester les propos de ce dernier.

Nous vous invitons à lire la déclaration du la CES-CI.

Les congés de fin d’année scolaire 2021- 2022, à l’instar de ceux de bien d’années scolaires passées, ont été précédés d’événements déplorables et malheureux qui en ont, encore une fois, fait des congés anticipés dans plusieurs établissements de Côte d’Ivoire.

En effet, de nombreux apprenants, souvent influencés par des jeunes non scolarisés ( comme l’ont démontré les premiers résultats d’enquêtes sur les pensionnaires du centre de service civique de Bimbresso), se sont illustrés de la plus négative des manières en étant des instigateurs et des auteurs de violences dans plusieurs écoles qui ont conduit à leur fermeture avant bonne date.

La CES-CI condamne cet état de fait, et adresse à toutes les victimes de ces agissements irresponsables en milieu scolaire, son entier réconfort.

Ce dimanche 02 Janvier 2022, veille de la reprise officielle des cours sur toute l’étendue du territoire national, c’est avec stupéfaction et incommensurable indignation que nous avons suivi à travers certains médias nationaux, des propos émanant d’un ministre de la République, arguant que  » Certains enseignants encouragent les enfants à perturber les cours. D’autres enseignants placent les devoirs vers la fin du trimestre, chose qui fatigue les enfants qui préfèrent perturber les cours pour les éviter. »

LA CES-CI, encore une fois, crie son indignation face à de pareilles affirmations dédaigneuses et méprisantes tenues à l’endroit de dignes Enseignants de Côte d’Ivoire par certaines autorités ou individus mal informés sur le quotidien de l’Ecole en Côte d’Ivoire.

La CES-CI déplore qu’à ce niveau élevé de responsabilité, de pareils jugements purement hasardeux et infondés (car ne reposant sur aucune preuve tangible brandie pour les étayer) puissent être formulés par une personnalité de ce rang et relayés sur des médias officiels, ou non, avec pour objectif de ternir l’image déjà fort écornée de l’Enseignant de Côté d’Ivoire.

La CES-CI  condamne fermement cette sortie hasardeuse et inopportune de ladite personnalité et l’invite avec insistance à plus de responsabilité et de réalisme dans le diagnostic de ce mal ainsi que celui de bien d’autres maux qui minent la Société Ivoirienne en général, et l’Ecole en particulier.

Pour rappel (ou pour information), la fixation des dates de devoirs dans nos établissements, obéit à un calendrier graduel bien défini par l’administration scolaire dont les éventuelles  »insuffisances » ne sauraient être imputées à l’Enseignant soucieux, bien au contraire, d’en respecter l’exécution.

Mieux, la sécurisation des édifices publics, dont les établissements scolaires théâtres des troubles sus-mentionnés, relève des prérogatives du gouvernement en tant qu’instrument régalien de l’ordre public.

La CES-CI, vu ce rappel (ou cette information), comprend  donc difficilement ce doigt accusateur de l’autorité mise en cause envers des Enseignants, et s’interroge sur les fondements réels inavoués  de ses affirmations gratuites et infondées.

La CES-CI, au regard de tout ce qui précède, prend l’opinion nationale et internationale à témoin et rassure les Enseignants de Côte d’Ivoire qu’elle se réserve le droit de réagir vigoureusement à tout agissement, d’où qu’il vienne, visant à porter atteinte à l’Honorabilité et à la Dignité de la Corporation.

La CES-CI invite, par conséquent, tous les Enseignants de Côte d’Ivoire et, particulièrement, ses Militants à demeurer à l’écoute du Bureau Exécutif National dans la discipline et à se tenir prêts, en ordre de bataille, pour défendre ce qui n’est pas à négocier et ce qu’elle ne NEGOCIERA JAMAIS : la Dignité et l’Honneur de l’Enseignant!

Fait à Abidjan, le lundi 03 janvier 2021,

Pour le Bureau Exécutif National,

Le Coordinateur Général National,

GERVAIS KOUSSOU

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