Par Haidmond Kaunan,/ Afriquermatin.net
Le prix du kilogramme de cacao qui sanctionne l’ouverture de la campagne officielle 2019-2020 vient de tomber dans les oreilles des producteurs. Il est fixé à 825 francs contre 750 francs pour la campagne précédente. Soit une augmentation de 10%. C’est le ministre d’Etat Lambert Kouassi Konan, président du conseil d’administration du conseil du café et du cacao (CCC) qui l’a annoncé au cours d’une conférence en marge de la 6ème édition de journées nationales de cacao et du chocolat à l’immeuble Caistab à Abidjan-Plateau. En Comparaison des nombreuses dépenses auxquelles sont confrontés les planteurs, l’horizon tant attendu par ces bâtisseurs de l’économie ivoirienne n’est pas pour si tôt.
Il faudrait avoir le courage de le dire : les producteurs ne sont toujours pas sortis de l’auberge. Tant les dépenses à leurs charge dépassent de très loin ce qu’ils perçoivent. Il faut citer entre autres , les frais métayage et d’entretien avec des insecticides et des fongicides et des engrais. Au point qu’ils restent éternellement nécessiteux. Et à chaque fin de campagne plusieurs d’entre eux se voient obligés d’hypothéquer leurs vergers qui, la plupart du temps, sont vieillissants faute de moyens conséquents. Quant aux sociétés coopératives, à cause de nombreux prélèvements dont le Dus (Droit unique de sortie) ils ne peuvent fonctionner comme il se doit. Et ce même gouvernement qui se sert mieux que les producteurs, leur retire les agréments pour n’avoir pas pu rendre compte de leur exercice comptable. Comme l’avait souligner, il y a quelques jours de cela dans les média, le ministre Guy Alain Gauze, spécialiste du caca, il ne faut pas compter sur le gouvernement ivoirien pour espérer avoir le kilogramme du cacao à 1000 francs CFA Malheureusement ce sont ‘’ des planteurs politiques’’, qui parleront toujours au nom des vrais producteurs qui sont dans les forêts profondes de Dogbo, Doba, de Grabo, Bloléquin…