Le président du Pdci-Rda Henri Konan Bédié, a accepté d’être candidat à l’investiture de son parti aux prochaines élections présidentielles. Malheureusement certaines voix, notamment celles du Rhdp, très nostalgiques, voient d’un mauvais œil le choix des militants du Pdci-Rda. Dans cette contribution, Séraphin Kouamé, membre du bureau politique, délégué départemental, maire de la commune de Brobo et chercheur en science politique éclaire ces mélancoliques.
De façon constante, j’ai soutenu l’idée d’une candidature de SEM Aimé Henri Konan BEDIE. J’ai toujours affirmé, bien avant la tentative d’absorption du PDCI-RDA par le RHDP, version RDR, que compte tenu des circonstances, c’était la candidature idéale, celle de la sagesse et de la raison.
En imaginant ce qui nous attend, si nous avons le malheur de faire encore confiance aux adeptes du rattrapage ou de porter notre choix sur tout autre candidat mal préparé, je soutiens que BEDIE est l’homme de la situation pour 2020. Sa candidature est une réelle chance pour la Côte d’Ivoire. SEM Aimé Henri Konan BEDIE au pouvoir entouré par des jeunes, les préparant à la transmission et à la succession, voici ce qui peut sauver la Côte d’Ivoire et lui éviter une traversée du désert plus longue.
SEM Aimé Henri Konan BEDIE au pouvoir soutenu par Laurent GBAGBO, dans une alliance sincère – chacun ayant éprouvé ce qu’une mésentente entre leurs deux partis peut avoir comme conséquence pour la Côte d’Ivoire et les Ivoirien(ne)s –, c’est la garantie d’une vraie réconciliation nationale, d’une cohésion sociale, d’un dialogue ininterrompu, d’un développement inclusif, d’une démocratie réelle respectant les libertés, d’une paix durable, d’une vraie fraternité entre Ivoirien(ne)s, valeurs que promeut notre hymne nationale, valeurs définissant la vision de notre premier Président de la République, SEM Félix HOUPHOUET-BOIGNY.
Aujourd’hui, je me réjouis de savoir que la majorité de mes compatriotes a compris les vrais enjeux de la présidentielle de 2020. Je me réjouis de savoir que mes concitoyen(ne)s ont compris la fausseté des deux reproches couramment faits au « Moïse » de notre temps, pour emprunter la comparaison chère à un collègue édile. Aux abois, animé par la panique, le camp d’en face juge que notre candidat est vieux et xénophobe.
Ce que ces consommateurs de bitume biodégradable veulent exprimer, c’est que notre candidat remplit tous les critères de vision, de charisme, de compétence, de gouvernance pour conduire la Côte d’Ivoire vers une destinée d’Etat puissant, de Nation forte et de pays développé. Mais cela ne compte pas, parce que cet homme, si riche en expérience, à force d’épreuves vaincues, est vieux et serait Xénophobe ! Que n’allons-nous pas entendre avec ces gens aux arguments empruntés, mesquins et ridicules ! Je me propose de détruire ces deux chefs d’accusation, afin de prouver que nos adversaires n’ont aucun argument sérieux contre notre champion.
On sait, depuis l’avènement du RHDP, nouvelle version, que l’illusoire magie du disque désormais rayé de la xénophobie n’est qu’une arnaque. Est-ce de la xénophobie que de promouvoir son pays, son peuple, sa culture et ses valeurs authentiques ? NON, mille et une fois NON ! Cela s’appelle patriotisme et non xénophobie. SEM Aimé Henri Konan BEDIE n’est pas et n’a jamais été xénophobe. Il suffit de consulter la liste de ses collaborateurs les plus proches, depuis qu’il est aux affaires publiques, pour s’en convaincre.
SEM Aimé Henri Konan BEDIE a la fibre patriotique et le sens du devoir. Il est toujours disponible pour répondre « présent » quand la Nation l’appelle. Ce sont ces qualités qui le font réagir pour dénoncer l’orpaillage clandestin et autres agression du territoire national quand d’autres préfèrent passer leur chemin. Quand SEM Aimé Henri Konan BEDIE agit, ce n’est jamais contre un autre pays ou ses ressortissant(e)s, mais pour la Côte d’Ivoire et les Ivoirien(ne)s, voire pour l’humanité. Cela fait une sacrée différence. Mais, c’est difficile à voir quand on respire et transpire la mauvaise foi.
SEM Aimé Henri Konan BEDIE est un patriote, dont les actes et actions portent la marque indélébile de son amour pour la Côte d’Ivoire et les Ivoirien(ne)s. En décembre 1999, il aurait pu – ou aurait dû pour certains – aller à l’affrontement, résister, au péril de la vie de plusieurs de ses compatriotes. Pour sauver leurs vies et ne pas trahir son serment de ne jamais verser une seule goutte de sang de ses frères et sœurs, il préféra se retirer.
C’est ce qu’on appelle le patriotisme. Un homme accroché au pouvoir, comme on veut décrire ce grand homme, aurait utilisé les nombreuses forces, comme la gendarmerie, qui lui étaient loyales. Qu’est-ce qui ce serait passé ? On ne le saura jamais. On ne peut que le deviner. En revanche, on sait que sous la présidence BEDIE, le sang ivoirien n’a jamais coulé. Si des gens ont pu se targuer d’avoir réussi un coup d’état sans effusion de sang, c’est grâce à l’amour de SEM Aimé Henri Konan BEDIE pour la Côte d’Ivoire et les Ivoirien(ne)s.
Lorsque ces mêmes gens ont imposé la rébellion à la Côte d’Ivoire et réclamé, lors des discussions de Linas-Marcoussis, la mise à l’écart du Président Laurent GBAGBO, c’est le Président BEDIE qui l’a défendu, en tant que président élu. Non pas parce qu’il avait oublié que son successeur élu fut le premier à saluer le coup d’état contre son régime et sa personne, mais parce qu’il avait pardonné, au nom de la Côte d’Ivoire.
Pour la Côte d’Ivoire et les Ivoirien(ne)s, BEDIE n’a ni haine ni rancune : il n’est que pardon et compassion. Il se raconte qu’il a applaudi la capture et le transfert à la Haye de Laurent GBAGBO. En fait, c’est une mauvaise lecture de la situation. Si SEM Aimé Henri Konan BEDIE s’est dit soulagé, ce n’était parce qu’il se réjouît du mauvais sort de Laurent GBAGBO, mais il était satisfait qu’il ne fut pas abattu et que finalement il puisse être transféré dans une prison confortable, pour bénéficier d’un procès équitable. Là encore l’histoire lui donne aujourd’hui raison.
Enfin, en ressassant les événements qui mettent en lumière les rapports hautement conflictuels entre le Président BEDIE et le premier ministre OUATTARA, dans les années 90, qui aurait parié sur une alliance future entre les deux hommes ? A plus forte raison, qui aurait pu parier sur des épisodes de complicité si parfaite à faire pâlir d’envie des jumeaux ? Il est vrai que la politique est la saine appréciation des réalités du moment, bonnes ou mauvaises.
Il est vrai qu’elle est l’art des impossibles. Mais tout de même ! Quoiqu’il en soit le tandem BEDIE-OUATTARA a bien vu le jour en 2005, avec la création du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), et s’est porté comme un charme jusqu’à son explosion. Ce duo, aujourd’hui bon pour le musée, a valu, en son temps, son pesant d’or pour un minimum de paix et de stabilité du pays, après la tragique crise post-électorale.
Oui, pour la Côte d’Ivoire et les Ivoirien(ne)s, SEM Aimé Henri Konan BEDIE n’a ni haine ni rancune : il n’est que pardon et compassion. Ses postures politiques ne sont rythmées que par l’intérêt supérieur de la Nation. Quand il quitte le pouvoir sans s’entêter, quand il défend le pouvoir de Laurent GBAGBO agressé, quand il s’allie avec Alassane OUATTARA, quand il claque la porte du RHDP, quand il recueille Guillaume SORO, quand il va vers Laurent GBAGBO, c’est l’intérêt supérieur de la Côte d’Ivoire qui l’habite et l’anime.
A qui veut m’entendre, je répète un homme si épris de PAIX et qui a tant œuvré pour ne pas que la Côte d’Ivoire sombre dans un chaos digne du Libéria ou du Rwanda mérite le Prix Nobel de la Paix et non des insultes viles et ingrates.
L’autre quolibet dont fait objet SEM Aimé Henri Konan BEDIE porte sur son âge trop avancé. Récemment le journaliste Marcel Tim du quotidien Le Jour écrivait : avec ses 86 ans, l’organisme octogénaire de BEDIE ployant sous le poids de l’âge sera son principal handicap, incapable de suivre les dossiers ou de voyager à travers le monde pour attirer les investisseurs.
En conséquence, il estime que le PDCI-RDA ferait une grave erreur si la convention adoube le vieil homme (l’autre erreur étant l’alliance avec Laurent GBAGBO qui aurait vilipendé et entaché l’honorabilité de Félix HOUPHOUET-BOIGNY avec le fameux « Houphouët voleur »).
En fait, l’âge de SEM Aimé Henri Konan BEDIE constitue le grand piège du RDR-RHDP. C’est un faux argument que le parti présidé par le chef de l’Etat en personne – quel recul démocratique ! – entend utiliser pour nous amener à éjecter notre candidat le plus sûr, celui qu’il craint. A nous de ne pas tomber dans le panneau. Dans l’une de mes chroniques précédentes, j’écrivais ceci : « Africaines et Africains que nous sommes, respectueuses et respectueux des seniors, nous savons que l’âge avancé n’est pas une maladie, mais plutôt une richesse. Quand cela nous arrange, nous ne nous privons pas de citer Amadou HAMPATE BA qui nous rappelle judicieusement qu’en Afrique, lorsqu’un vieillard meurt, c’est toute une bibliothèque qui brule. Faisons donc bloc autour du Président BEDIE et surtout ne nous trompons pas d’adversaire : nous ne nous battons pas générations contre générations, mais toutes générations confondues, nous nous battons pour sauver la Côte d’Ivoire ».
Pour paraphraser la célèbre réplique de l’acteur et politique américain Arnold SCHWARZENEGGER, dans le film Terminator Genisys, BEDIE est vieux, mais pas obsolète. Il a superbe santé et est en pleine possession de ses capacités physiques et mentales. Il a le punch et la niaque. C’est ce qui compte pour gouverner un pays. Comme le dit si bien Denis KAH ZION, dans son éditorial du mercredi 24 juin 2020 (Le Nouveau Réveil No 5497), « dans la course, on ne cherche pas des moteurs neufs, mais de bons moteurs ». SEM Aimé Henri Konan BEDIE est un bon moteur, le meilleur dans la prochaine course présidentielle. Le reste, c’est un faux débat.
En ces circonstances ou la fracture entre les Ivoirien(ne)s n’a jamais été aussi grande, SEM Aimé Henri Konan BEDIE et son âge mûr constituent une grande chance pour la Côte d’Ivoire. Sa mission de rassembler la Côte d’Ivoire, de réconcilier les Ivoirien(ne)s et de préparer la nouvelle génération, afin de lui transmettre le pouvoir en temps de paix, c’est-à-dire en un temps propice à la construction de la Nation et au développement durable du pays. Il est connu que les investisseurs ont confiance pour financer le développement des pays stables. La nouvelle présidence BEDIE, dans une atmosphère de tranquillité retrouvée, sera propice pour attirer encore plus d’investisseurs.
Ceux qui distillent leur venin en faisant croire que ce grand patriote vient pour se venger se trompent lourdement. Avec son âge, SEM Aimé Henri Konan BEDIE, a atteint un niveau de spiritualité digne du vieux Moïse qui a sorti son peuple de la captivité, sans se plaindre de ne pas fouler la terre promise. C’est cette élévation d’esprit qui l’a conduit, avec humilité et sagesse à Bruxelles, en quête d’une alliance solide, porteuse d’espérance pour la Côte d’Ivoire, avec Laurent GBAGBO.
Ainsi que je le lisais en ligne, « à 86 ans, on ne se venge plus, on pardonne tout, pour espérer le pardon de Dieu, dont on sent le souffle sur le visage chaque matin au réveil. A 86 ans, fort des coups qu’on a reçus, on ne négocie pas la réconciliation : on l’impose. A 86 ans, on ne vole pas de deniers publics pour espérer faire le tour du monde en jet. On les redistribue pour compenser le mal qu’on a été quelques fois obligé de faire. A 86 ans, on ne commet plus d’erreurs parce qu’on sait qu’on n’aura pas le temps de la réparation. A 86 ans, SEM Aimé Henri Konan BEDIE est l’homme qu’il faut pour réunir tou(te)s les filles et fils de ce pays, sans exclusive».
Non, SEM Aimé Henri Konan BEDIE ne vient pas pour se venger : il vient pour sauver la Côte d’Ivoire. Seuls ceux qui croient en une vengeance du Président BEDIE peuvent nous dire ce qu’ils se reprochent, quelle injustice ils lui ont fait souffrir et qui leur fait craindre tant une vendetta de sa part.
Mais, plutôt que de se faire peur tout seul, ils gagneraient à se joindre à cette grande renaissance de la Côte d’Ivoire qui se prépare avec le sphinx de Daoukro. Car, la candidature de SEM Aimé Henri Konan BEDIE n’est pas une candidature du PDCI-RDA, mais plutôt une candidature du GRAND PEUPLE IVOIRIEN dans son ensemble. La candidature de SEM Aimé Henri Konan BEDIE, c’est la candidature des démocrates et des patriotes de tous bords, qu’ils soient libéraux, socialistes ou centristes.
La candidature de SEM Aimé Henri Konan BEDIE, c’est la candidature de tou(te)s les Ivoirien(ne)s, celles et ceux du Nord, du Sud, de l’Est, de l’Ouest et du Centre. La candidature de SEM Aimé Henri Konan BEDIE, c’est la candidature de toutes les générations, des jeunes, des seniors et des enfants, des femmes et des hommes.
La candidature de SEM Aimé Henri Konan BEDIE, c’est la candidature pour une paix durable, une réconciliation nationale vraie, la cohésion sociale, le dialogue, un développement inclusif, la démocratie, le respect des libertés et des droits de l’homme, l’amour et la vraie fraternité etc.
La candidature de SEM Aimé Henri Konan BEDIE, c’est la candidature pour que plus jamais il n’y ait de prisonniers politiques en Côte d’Ivoire et surtout pas un président de notre République déporté comme aux temps coloniaux.
Alors, comme un seul homme, le temps est venu pour nous mobiliser, afin de confier à SEM Aimé Henri Konan BEDIE la conduite de la bataille pour la nouvelle Côte d’Ivoire apaisée et prospère.
Séraphin KOUAME
Citoyen ivoirien
Maire de Brobo
Chercheur en science politique