Par Haidmond Kaunan/afriquematin.net
Dans la médecine traditionnelle il y a l’aspect Recherche et l’aspect Traitement. Il faut donc nommer au poste de directeur coordonnateur du programme de la promotion ce cette médecine un homme qui peut comprendre. Un universitaire, c’est à dire un enseignant chercheur. On ne peut prendre un médecin généraliste qui n’est pas un universitaire pour le gérer. Cela devrait revenir aux scientifiques. » C’est le Pr Méless Théophile, diplômé de sciences naturelles, Médecin et Enseignant-chercheur que nous avons rencontré hier mardi 10 mars, à son domicile dans la commune d’Abidjan-Yopougon qui s’exprime ainsi.
Pour lui le programme national pour la promotion de la médecine traditionnelle ne se porte pas bien. Selon ses propres termes » On court ici, on court là pour fermer un trou.Tel qu’il est géré il ne peut avoir de collaboration entre médecines traditionnelle et moderne. Nous avons voulu créer un pont entre le programme et l’UFR des sciences médicales. Malheureusement pour des calculs d’intérêts partisans notre projet n’a pas marché. Et ça ne marchera jamais tant qu’il n’y a pas une collaboration entre ce programme et l’UFR des sciences médicales. » a-t-il signifié. Le professeur Méless Théophile se souvient, comme si c’était hier le début de la conception du projet Médecine traditionnelle en Côte d’Ivoire en vue de sa collaboration avec l’Etat. Avant de rappeler que la première dénomination scientifique était » Les substances naturelles à usage médecinales » . Et de compléter que » C’est nous les pionniers du programme pour la promotion de la médecine traditionnelle. C’est nous qui avons demandé au Professeur Abouo Ndory Raymond, alors ministre de la santé de créer le programme. Malheureusement à l’exception de Dr Vangah Madeleine, il y a pas eu de nomination d’un universitaire à le tête de ce programme. » Le doyen Méless raconte que le Pr Angatté qui s’était un jour confessé avait reconnu qu’il n’avait pas facilité la conception du projet.Il s’ y était pendant longtemps opposé avant de reconnaître plus tard qu’il avait du mal à la nation, en tant que doyen de la faculté. Malheureusement, pour lui et pour nous tous, au moment où il avait pris la décision d’ouvrir les portes en organisant une conférence, le coup d’Etat de 24 décembre 1999 avait tout gâché. Avant de préciser qu’à l’époque, au temps du Pr Guédé Guinan, on ne présentait pas le projet aux jeunes médecins au point qu’ils accouraient tous vers la chimie et la pharmacie. Avant de réitérer que « Le programme a été mis en place grâce à la sagacité des universitaires.Malheureusement il n’est pas logé à l’Université.C’est pourquoi le ministère de la santé n’a pas trouvé nécessaire de nommer des universitaires à ce poste de directeur coordonnateur. »
L’UNITE DE PRODUCTION DE LA MEDECINE TRADITIONNELLE
…Appelons les choses par leur nom., de l’argilo-théraphie au sein du Chu de Treichville. D’abord, l’argile est une substance naturelle non plante. Elle peut rentrer dans la composition d’un produit, à la limite mais parler d’argilo-thérapie au sein du Chu, c’est trop osé ! » s’indigne le diplômé des sciences naturelles qui pense que ce centre qu’il qualifie de dépôt de pharmacie ne peut servir de symbole de collaboration entre Médecines traditionnelle et moderne. Pour l’Enseignant-chercheur, la notion de Médecine traditionnelle a été galvaudée. Sachant qu’on ne peut autoriser un centre d’argilo-thérapie au sein du Chu.Tout en précisant que tous le services qui existent au sein du Chu devraient tous être gérés par des universitaires. » Voici une grosse erreur administrative !Comment ont-ils fait pour convaincre le différents ministres ? Voici pour quoi les universitaires du Chu de Treichville ne les regardaient pas. Même le directeur du programme actuel qui n’est pas un Enseignant chercheur ne peut nommer quelqu’un à la tête de ce dépôt. Ils ont bien réussi à tromper les ministres… »s’est-il indigné de nouveau en précisant qu’on ne devrait plus parler de Médecine traditionnelle aujourd’hui mais il s’agit selon ses propres termes de « Médecine scientifique. ».Pour dire que normalement le ministre devrait acheter ces médicaments à base d’argile et vérifier sa scientificité et la proposer aux officines de la place pour les vendre.
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