Par Michel Mangou – Afrique Matin.Net
L’opposition politique, la société civile ivoirienne et la diaspora africaine a, le 15 Août 2020, pris d’assaut les rues de la ville de Paris pour marquer sa désapprobation face à la tentative de passage en force pour un 3ème mandat du locataire du palais présidentiel d’Abidjan.
Depuis sa déclaration du 06 Août 2020 dans laquelle il affirmait sa décision de briguer un 3ème mandat, l’opposition politique et la société civile ivoirienne ont marqué leur désaccord par des manifestations éclatées dans de nombreuses villes du pays.
La diaspora ivoirienne de France n’est pas demeurée en marge de ce combat. Elle dont les actions ont fortement contribué à la libération de Laurent Gbagbo et de Blé Goudé, entend prendre toute sa part dans le combat pour la liberté, la démocratie en disant « non » au viol de la constitution par le régime en place.
Partis de la place des droits de l’homme au Trocadéro, les manifestants du CDRP, EDS, GPS, FIDHOP et des organisations de la société civile se sont rassemblés à la place Victor Hugo pour dénoncer en chœur « le viol de la Constitution » par le Président ivoirien.
En ce lieu, les leaders des forces vives réunies au sein des différentes organisations politiques et civiles ont tous eu droit au pupitre pour exprimer leurs préoccupations qui se résument en plusieurs points notamment le projet du président ivoirien de briguer un 3è mandat, l’arrestation de manifestants, l’absence de réconciliation nationale, la présence dans les prisons de nombreux prisonniers politiques et militaires, la manipulation à des fins électoralistes des fichiers électoraux, l’échec de l’enrôlement, le refus de la réforme de la CEI etc.
D’une seule voix, les manifestants ont crié leur ras-le-bol face à ce qu’ils appellent « la dictature de Ouattara ».
Des artistes engagés tels que Gadji Celi, Serge Kassy, François Kency et bien d’autres ont assuré la partie musicale de l’événement.