Au moins quatorze civils, dont des élèves, ont été tués samedi par l’explosion d’un engin artisanal au passage d’un car dans le nord-ouest du Burkina Faso, a-t-on appris de sources sécuritaires.
“Un véhicule de transport en commun a sauté sur un engin artisanal ce matin sur l’axe Toeni-Tougan (province du Sourou, frontalière du Mali). Le bilan provisoire est de 14 morts et quatre blessés graves qui ont été pris en charge”, a indiqué à l’AFP une source sécuritaire.
“L’incident a eu lieu aux environs de 09h00 (locales et GMT) et les missions de sécurisation et de secours ont été aussitôt déployées sur les lieux”, a précisé la même source.
“Les victimes sont essentiellement des élèves (d’un collège) qui regagnaient leur localité d’études après avoir passés les fêtes de fin d’année en famille”, a expliqué une autre source sécuritaire, confirmant le “bilan provisoire”.
Dans un communiqué samedi, l’état-major général des armées burkinabè a par ailleurs fait cas d’une attaque contre une unité de gendarmerie à Inata (nord) survenu “vendredi 3 janvier, vers 05h00 du matin”.
“Faisant preuve d’un sang-froid et d’une réactivité exemplaires, les éléments ont réussi à mettre en échec les assaillants. Le bilan fait état d’une dizaine de terroristes neutralisés” , indique le communiqué.
“De l’armement, des munitions et divers matériels dont des stupéfiants ont également été récupérés”.
Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est confronté à des attaques jihadistes qui ont fait environ 750 morts et 560.000 déplacés depuis 2015.
Le Nord et l’Est sont particulièrement touchés. Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises.
Les attaques avec des engins artisanaux, débutées en août 2018, se sont multipliées depuis.
Mardi, dans une adresse télévisée à la nation à l’occasion du Nouvel An, le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré a assuré que la “victoire” sur le “terrorisme” était “certaine”.
AFP