Par Iris Fabiola Yaëlle/afriquematin.net avec rfi.fr
Hier vendredi, le président (déchu ?) Robert Mugabe a fait son apparition à l’occasion d’une cérémonie de remise de diplôme dans une université à Hararé aux côtés du chef d’Etat major. Une opération qui permet à l’armée de montrer que l’état de droit prévaut encore dans ce pays. Et selon la Constitution du Zimbabwe, le vice-président succède au président en cas de démission. Un scénario catégoriquement refusé par Robert Mugabe le jeudi dernier.
Une autre solution se présente, c’est de former un gouvernement de transition qui pourrait prendre le relais de l’armée, le temps d’organiser des élections. Une option qui pourrait contenter le vice-président, Emmerson Mnangagwa, fort du soutien de l’armée et des anciens combattants de l’indépendance. Mais là encore, il faut la démission du président en poste. Et la procédure de destituer Robert Mugabe est prévue par la Constitution, si les deux tiers du Parlement en font la requête. Mais sept jours doivent s’écouler entre la demande de destitution et le vote. L’organisation régionale, réunie d’urgence le jeudi dernier au Boswana, a également appelé à un sommet extraordinaire sur le Zimbabwe, mais aucune date n’a été fixée.