Par Iris Fabiola Yaëlle/afriquematin.net avec rfi.fr
Originaire de la région du Sud-ouest du pays, dans le district de Zvvishavana, Emmerson Mnangagwa devrait être investi président ce vendredi. Considéré comme l’un des combattants de la liberté qui ont lutté contre le pouvoir de la minorité blanche dès les années 1960. Cela lui a d’ailleurs valu dix ans de prison. Mais aussi des liens forts avec les actuels cadres de l’armée, qui ont joué un rôle dans la chute de Robert Mugabe.
Cette arrivée à la présidence représente pour lui une revanche et l’aboutissement d’une lente ascension. Il a longtemps été dans l’ombre de Robert Mugabe, dont il était l’un des proches collaborateurs et aussi un exécutant de certaines basses œuvres.
L’ambition du nouvel homme fort d’Harare a été contrariée à un moment donné. En 2004, il a été accusé d’intriguer pour obtenir le poste de vice-président. Il a été rétrogradé au sein du parti au pouvoir, la Zanu-PF.
En 2008, il est chargé d’organiser l’élection présidentielle. Ses détracteurs disent alors qu’il pilote un système de fraude et de violences qui permet au président Mugabe de rester au pouvoir au Zimbabwe. Il reprend au passage une place importante dans l’appareil politique.
Emmerson Mnangagwa occupe le poste stratégique de chef d’une structure qui s’appelle le Commandement conjoint des opérations, et qui lui permet de nourrir ses contacts avec l’appareil sécuritaire.