Par Michel Mangou – Afrique Matin.Net
Les députés ivoiriens iront demain jeudi 07 mars 2019 à l’élection du nouveau président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, après la démission, le mois dernier, Guillaume SORO, depuis 2011 à la tête de cette institution. C’est une première épreuve pour montrer qui du PDCI et ses alliés et le RHDP unifié constitue la première force politique du pays. Mais une bataille d’avant élection est déjà en cours quant à la nature du vote. Le président intérimaire, l’honorable MAMADOU DIAWARA, issu du RHDP unifié exige le vote à bulletin multiple et s’explique de cette façon: « Un député qui vote doit ramener le bulletin qu’il n’a pas introduit dans l’urne à son groupe parlementaire pour démontrer de sa loyauté. C’est pourquoi j’exige le vote à bulletin multiple». Et pourtant l’on parle de vote à bulletin secret pour éviter les tentatives de corruption et de pression. Une telle proposition de la part du RHDP suscite beaucoup d’interrogations sur la force que constitue ce groupement politique. Le RHDP unifié n’a-t-il pas confiance en ses membres? Proposer le vote à bulletin multiple, une fois de plus vient prouver que ce groupement a été constitué sur des pressions et donc ses responsables ont peur d’être trahis. Lorsqu’une structure n’est pas fondée sur des bases solides, elle ne peut que s’écrouler à la moindre épreuve.